L'histoire :
Planqué dans les buissons, Mizoguchi a pu tirer une balle dans le dos de Mme Ogura, la vieille femme qu’il doit exécuter. Cette dernière s’écroule immédiatement sous le regard incrédule du jeune homme qui était à côté. Mizoguchi sort alors de sa cachette et se met à jubiler en parlant d’état de grâce et de chance. Cependant, la veille femme n’est pas morte et, à la stupéfaction de Mizoguchi et du jeune homme, elle se relève. Furieux, Mizoguchi la provoque et l’incite à se défendre mais la femme l’ignore. Au lieu de tenter de fuir, elle donne des croquettes aux chats comme si de rien n’était. Mizoguchi s’énerve alors encore plus et vide son chargeur dans son dos. Coriace, Mme Ogura se lève de nouveau et fait quelques pas avant de s’écrouler pour de bon. Même s’il a mené à bien sa mission, Mizoguchi n’est pas satisfait pour autant et sa séance chez le psy ne va pas l’aider à se sentir plus heureux...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Hiroshi et ses deux collègues sont au centre de l’histoire lors de la première moitié de ce volume uniquement et on assiste à une descente aux enfers (ou un sursaut d’éveil) chez chacun d’eux : Mizoguchi réalise qu’il est réellement barjot, Yamada est blessé et doit accepter l’échec de sa mission, et Hiroshi commence à vaguement entrevoir les désirs de sa petite amie. Ce dernier point est encore un peu faible mais le déclic auquel on assiste s’annonce intéressant de par le changement qu’il provoque chez le jeune homme. Quant à ses deux acolytes, ces chapitres amorcent eux aussi du changement et la vengeance ne semble pas loin. La deuxième moitié les laisse de côté pour faire connaissance avec des repris de justice en (tentative de) réinsertion et qui vont croiser le chemin d’exécuteurs : entre rédemption, pardon, coups durs et altruisme, cette partie là nous dévoile un nouvel aspect de la société et nous en apprend un peu plus sur la situation mondiale. L’action n’est donc pas primordiale ici mais la brise de changement qui souffle sur les évènements n’est pas inintéressante pour autant, bien au contraire. Les graphismes marquent quant à eux le retour du racolage avec une scène de viol très limite et pas forcément bien amenée, la qualité du trait étant quant à elle plutôt constante. Ce vent de nouveauté semble amorcer un virage dans l’histoire et il nous tarde d’en découvrir la teneur.
