L'histoire :
Arrivé aux portes de la capitale du nouvel empereur, Kenshirô se débarrasse sans mal des sbires qui tentent de l’arrêter de force. Voyant que les soldats de Falco, le général, lui obéissent visiblement par fidélité et non par crainte, Ken décide de ne plus avancer et d’attendre que Falco vienne l’affronter. Ce dernier comprend qu’il doit relever ce défi et repense aux raisons qui l’ont mené à cet instant : à cause de sa trop grande mansuétude, Falco a en effet laissé la vie au gouverneur Jakoh, l’homme qui détient réellement le pouvoir aujourd’hui, alors même qu’il avait eu l’occasion de le tuer par le passé. Jakoh, loin de se repentir, a depuis pris l’empereur en otage et garde le pouvoir en menaçant de tuer ce dernier si Falco ne lui obéit pas. Ayant juré de protéger la vie de l’empereur par tous les moyens, Falco, représentant de l’art millénaire du gento kôken, est depuis ce jour obligé de soutenir le gouverneur, mais c’est la tête haute qu’il part affronter Kenshirô. En effet, au cas où il serait vaincu, un dispositif explosif réduirait la capitale en cendres et mettrait ainsi fin au règne de Jakoh et aux souffrances de l’empereur emprisonné. Pour Falco, il n’y a plus le choix : il s’agit de vaincre ou bien tout sera détruit...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans la droite lignée du décevant opus précédent, ce 17ème volet des aventures de Kenshirô fleure bon le manque d’inspiration et les rebondissements tirés par les cheveux. Au programme, bien évidemment, le fameux combat entre Ken et Falco, le détenteur de l’art martial millénaire du gento kôken qu’on dit supérieur au hokuto, mais aussi la conclusion de cette partie de l’histoire concernant l’empereur céleste. Après une mort inutile qui ne sert qu’à rajouter du pathos gratuit mais sans véritable fond, on découvre donc qui est ce fameux souverain qui méritait qu’on verse autant de sang pour lui et, si la surprise est là, le rebondissement offert par les auteurs est tout de même un peu gros. Suite à cela, Lynn se fait enlever à 50 mètres de Ken par un sous-fifre ayant survécu et qui l’emmène par delà la mer, sur une terre gouvernée avec extrême violence et où toute personne encore vivante à l’âge adulte est forcément un guerrier redoutable... On comprend bien le besoin d’emmener Ken dans un contexte différent où il pourra de nouveau avoir des ennemis, mais la façon de faire est ici quelque peu ridicule. Malgré tout, et aussi grâce à des graphismes toujours plus soignés volume après volume, la lecture reste passable pour les amateurs de la série (si on passe outre les nuages qui illustrent les événements comme s’ils étaient dirigés par une entité divine...), mais une grosse partie des lecteurs risquent tout de même de s’arrêter en chemin, histoire de ne pas se faire avoir une deuxième fois, comme après la « retraite » de Ken il y a 2 tomes. Auront-ils tort ou raison ? Le prochain volet nous le dira...