L'histoire :
Ken apprend de la bouche de Leia comment Orque est devenu un monstre d’ambition après avoir appris le Hokuto, mais aussi que les 3 Rashô, les hommes les plus forts du continent, sont des maîtres de cet art martial. Malgré son amour pour lui, la jeune femme demande donc à Ken de l’arrêter, même si le seul moyen pour cela serait de le tuer. Mais Ken lui demande de ne pas renoncer : il lui ramènera Orque, vivant... Ce dernier, de son côté, se présente devant Han, le plus faible des 3 Rashô qui dirigent le pays. Déguisé en loqueteux, il dit être venu lui offrir Lynn, mais Han détecte son aura de combattant et le démasque. Un court combat s’engage mais Orque n’est vraiment pas à la hauteur. Pourtant, le jeune homme l’avait prévu et évite de se faire tuer grâce à une plaque en fer placée sous ses vêtements en prévision de ce moment. Laissant Lynn aux mains du Rashô, Orque s’enfuit alors, prédisant au dirigeant que la jeune fille amènera la mort sur lui. Han ne comprend pas mais n’a pas vraiment le temps de se poser des questions car Ken est déjà là. Han ne l’a pas senti arriver, ce qui prouve que l’homme en face de lui est d’un niveau exceptionnel. Le combat s’engage, et Han comme Kenshiro vont devoir dépasser leurs limites...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme on l’espérait, ce nouveau volet se montre un peu plus prenant que ses prédécesseurs de l’arc « Asura » mais, dans le même temps, l’auteur passe encore un nouveau cap dans les techniques improbables. Mitigée, la lecture est donc tout de même intéressante car le combat principal mis en scène montre un Kenshiro qui lutte enfin contre un adversaire, qui plus est dans un affrontement qui utilise pas mal le décor pour changer. Mais que penser du moment où les deux guerriers commencent à faire voler des rochers autour d’eux grâce à leur aura, à se les lancer dessus grâce à leur volonté, puis à s’envoyer des vagues d’énergie à la Dragon ball ? Il est vrai que cela reste toujours moins choquant que le méchant du tome précédent qui pouvait retirer les organes des gens sans les blesser extérieurement... Non, finalement, le vrai problème de ce combat, c’est que, pour un méchant capable de tenir tête à Ken, il n’a aucun charisme, aucune histoire, contrairement à ce que nous avaient habitués les auteurs. La grande force de ce genre de moments dans les volets précédents était que les grands vilains avaient souvent un background un peu travaillé, ou qu’on les avait carrément suivis pendant plusieurs chapitres avant l’affrontement final, ce qui n’est pas le cas ce coup-ci. Seul Orque tire son épingle du jeu car les auteurs lui donnent finalement un peu plus de corps avec un caractère de filou et des motivations plus profondes que prévues. De son côté, le scénario avance car les morceaux du puzzle sont enfin recollés, grâce à quelques explications et quelques flash-backs : le pays des Asuras est la patrie du Hokuto ainsi que de Ken et ses frères. D’ailleurs, en parlant de frère, une surprise de taille attend le lecteur à la fin du volume, qui pourrait bien se transformer en ressort scénaristique pitoyable ou en coup de génie... L’avenir et surtout le tome suivant nous le dirons... Ce n’est pas tout, car on apprend également (un hommage bienvenu au « méchant » n°1 dans le cœur des fans) que Raoh était attendu comme le sauveur et que tout un plan de soulèvement du peuple opprimé était prévu pour sa venue, un plan qui semble-t-il ne pourra pas être mené à bien avec son remplaçant Kenshiro... Bref, malgré le trip « super-pouvoirs » en constante augmentation et un manque d’inspiration sur les adversaires à affronter, la série garde notre attention, mais on espère tout de même que les auteurs se reprendront un peu plus en main pour nous offrir des chapitres un peu mieux calibrés par la suite.