L'histoire :
Jûkei s’est rendu au palais de Hyô, l’un des rashô qui est en réalité son ancien disciple et le frère caché de Kenshiro, afin de l’abattre, même s’il s’agit surtout de lui rendre sa vraie personnalité. Ainsi, Kenshiro pourra réaliser sans encombre la prophétie de Raoh sans avoir à rencontrer son frère avant de combattre Kaïoh, mais surtout Hyô détient dans sa mémoire la clé qui permettra à Ken de découvrir l’arcane secret du hokuto shinken contre le hokuto ryûken. Malgré la résistance des gardes dont il ne fait qu’une bouchée, Jûkei arrive rapidement auprès de Hyô et lui annonce qu’il est venu lui rendre la mémoire qu’il lui a dérobée lorsqu’il était enfant. Mais Hyô, ainsi débarrassé de ses souvenirs comme de ses sentiments, est désormais entièrement dévoué au hokuto ryûken et ne compte pas le laisser faire. Le combat est inévitable... De son côté, le roi-démon Kaïoh apparaît et enlève Lynn : seul le sang de la fille de l’empereur céleste pourra purifier celui de démon qui coule en lui, afin de donner naissance à un enfant qui sera le messie légendaire du hokuto ryûken. Mais Ken, prévenu à temps par Leia, se détourne de la route qui le menait vers Hyô pour se rendre dans l’antre de Kaïoh. Seulement, les pouvoirs maléfiques de ce dernier sont si grands que Kenshiro n’arrive même pas à l’approcher...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La fin du tome précédent nous apprenait que Kenshiro avait encore un frère dont on ignorait l’existence jusqu’ici. Qui plus est, on approfondit encore un peu cette fois les origines du Hokuto, ce qui nous permet de mieux comprendre pourquoi il existe la seconde branche « ryûken » de l’art martial au pays des Asura, ainsi que cette « profusion » de pratiquants qu’on ne connaissait pas jusqu’alors. A nouveau, ce 20ème volet a également le mérite de nous présenter un Ken en position de faiblesse et qui ne vient donc pas à bout de son ennemi en 2 minutes, bien au contraire. Loin de mettre le héros au centre de tout le récit, le scénario passe aussi du temps sur le nouveau frère de Ken et son affrontement contre son maître, ainsi que sur le vrai big boss du pays des Asura, Kaïoh, l’héritier ultime du hokuto ryûken. Pourtant, la démesure continue toujours plus de grandir, et le grand maître Jûkei comme Kaïoh en sont à lancer leur aura comme des kamehameha à la Dragonball Z. On appréciera ou pas, mais ce n’est pas si incohérent que cela dans le monde de la série, donc pourquoi pas ? On a donc droit à de grands moments, des flash-back comme des combats, et la fin du volume met Ken dans une situation critique rarement atteinte à ce jour. Les graphismes de ces chapitres sont par contre d’un bon niveau, même si on regrette quelques fausses notes sur des raccords de tramage, problèmes venant de la découverte de l’ordinateur par les auteurs depuis quelques volumes, mais rien de bien gênant. Par contre, on dénote un ou deux soucis dans l’adaptation française, comme un dialogue incohérent ou encore une faute d’orthographe. Un opus qui va toujours plus loin, toujours plus fort donc, même si c’est en dépit de la crédibilité globale (avec des nouveaux protagonistes qui viennent se « greffer » à l’histoire de manière maladroite - « on avait oublié de vous dire, mais en fait il y a un frère de plus… » - et des superpouvoirs) : les inconditionnels apprécieront, les autres auront probablement déjà arrêté la série à la fin du premier arc scénaristique.