L'histoire :
Revenu à la raison, Baran commence par descendre dans les geôles où les exécutions se font à la chaîne. Là, il tue le bourreau qui lui tenait tête avant de libérer l’ancien roi du royaume de Blanka. Mais cela n’est pas suffisant car il faut que le peuple arrête de croire en lui en tant que dieu vivant. Il demande donc à des hommes de main dévoués ainsi qu’au roi de l’aider pour une dernière mise en scène. Aux yeux de tous, Baran est alors exhibé enchaîné à un poteau par le roi. Puis, ses hommes de main annoncent à la foule que l’homme qui est devant eux est un usurpateur et que le vrai Baran a disparu. Pour le prouver, ils tirent alors une salve de flèches qui viennent le transpercer mortellement... Ainsi, Ryû a pu voir comment meurt un homme qui répare ses erreurs sans hésiter à sacrifier sa propre vie pour cela. Ken estime qu’avec toutes ces aventures, l’enfant a maintenant appris la tristesse et décide de le laisser suivre sa voie seul. L’homme du hokuto repart donc sur la tombe de Julia et y rencontre Mamiya. Celle-ci l’attendait car elle voulait lui parler : Lynn et Batt ne vivent finalement pas des jours heureux comme le croyait Ken. Tous deux allaient se marier mais Batt, persuadé que Lynn ne l’aimait qu’à cause de la technique qui avait manipulé ses sentiments, a alors décidé d’effacer les souvenirs de la belle. Ainsi, elle a pu repartir complétement à zéro et tombera amoureuse naturellement. Puis, tous deux sont ensuite partis à la recherche de Ken car Batt sait que c’est de ce dernier que Lynn était amoureuse auparavant...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce dernier tome (puisque la série a été condensée dans cette édition par rapport à la précédente qui comptait 27 volets), les auteurs ont à notre grand soulagement décidé d’enfin mettre un point final à l’histoire de Kenshirô. Et pour cela, ils font malheureusement n’importe quoi du premier au dernier chapitre de cet ultime opus. Tout d’abord, Ken abandonne Ryû (pas grave : le sang de Raoh lui montrera la voie !) et toute la partie avec l’enfant donne donc l’impression de n’avoir été qu’un coup d’épée dans l’eau. Puis, on revient sur Batt et Lynn : Batt utilise des techniques de manipulation de la mémoire alors qu’il n’a jamais appris à faire ce genre de choses, l’esprit de Julia qui veille sur Ken depuis l’au-delà rend celui-ci amnésique à son tour (comme c’est pratique...) après qu’un flash-back nous ait appris que la belle avait demandé à Ken avant de mourir de prendre Lynn comme nouvelle compagne (comme c’est pratique, bis), puis ils se rencontrent « par hasard » (comme c’est... Bref...). Ensuite, un gros méchant super balèze sort de nulle part et Batt décide d’aller se faire tuer par celui-ci. Après que Batt a été mis en charpie (presque littéralement d’ailleurs), Lynn et Ken retrouvent la mémoire au bon moment et viennent le sauver, mais il est trop tard. Qu’à cela ne tienne : Ken le ressuscite purement et simplement ! (si, si !) Un « happy end » plus que maladroit : ridicule. Arrivé à ce point, la série n’aura jamais autant été une parodie d’elle-même ! La seule chose qui mérite un coup d’œil, c’est l’épilogue de quatre planches où l’on voit Ken clore la série de manière classieuse, nous rappelant ainsi que cette dernière avait eu du style à ses débuts. Un dernier opus du même niveau pitoyable que le dernier tiers de la série donc, tiers qu’on préférera oublier pour ne garder en mémoire que ce qu’il y avait avant. Avant que les auteurs ne massacrent leur titre, avant qu’ils ne décident de prolonger la publication alors même qu’ils n’avaient visiblement plus d’idées ou plus l’envie de bien faire, avant... Avant que la série, malgré qu’elle ne « le sût pas encore », ne soit « déjà morte », comme dirait l’autre !