L'histoire :
Le père de Nishimi travaillant sur des bateaux, le garçon est habitué à changer régulièrement d’école. Aussi, c’est d’un air désabusé que le jeune homme se rend à son nouveau lycée. L’établissement est situé en haut d’une côte et Nishimi imagine déjà le calvaire que cela va être de devoir grimper cela tous les jours. A la pause, une jolie jeune fille répondant au nom de Mukae aborde le garçon : elle a été chargée de lui faire visiter le lycée. Seulement, dans les couloirs, Nishimi sent le regard pesant des élèves qui le dévisagent. Le jeune homme étant sujet à des crises d’angoisse, cela lui donne mal au cœur et il se précipite alors vers le toit du lycée afin de pouvoir prendre un bol d’air frais. Hélas, l’accès est barré et un autre élève est en train de dormir sur des chaises dans les escaliers y menant. Nishimi est loin de se douter que ce jeune homme, pourtant considéré comme un loubard par les autres élèves, va devenir son ami et lui fait découvrir les joies du jazz...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Se déroulant dans le Japon des années 60 (1966 pour être exact), Kids on the slope nous propose de suivre la découverte du jazz par un lycéen angoissé. Lorsqu’on fait la connaissance du personnage principal, Nishimi, celui-ci se montre bon élève mais désabusé, stressé et très solitaire. Au contact d’un camarade bagarreur et dilettante, le garçon va s’ouvrir peu à peu au monde extérieur et s’épanouir en faisant du jazz. Pour l’instant, on fait surtout connaissance avec les personnages et on n’en apprend que peu sur la musique, mais on sent déjà que les ambitions de l’intrigue sont là. Les personnages sont assez intéressants et possèdent une zone d’ombre qui leur confère un peu de profondeur, leurs bases musicales nous laissant envisager la création d’un groupe par la suite qui devrait de fait pas mal swinger. Graphiquement, le style assez simple tant dans le design des personnages que les décors. De plus, le découpage manque régulièrement de dynamisme et le tramage n’est pas très nuancé. Toutefois, les personnages sont expressifs, le style de l’époque est bien retranscrit et les pages sont fournies. Ces premières notes sont donc entraînantes et donnent envie de poursuivre la mélodie.