L'histoire :
Dans le magasin d’une galerie commerciale, la lycéenne Mika a entraîné deux amis dans une boutique de maquillage : elle essaye les produits tout en leur proposant d’aller ensuite au karaoké pour y passer la nuit à chanter. La demoiselle n’a en effet aucune envie de rentrer chez elle mais ses plans vont être contrariés : un homme qui avait un sac rempli d’argent est victime d’un accident en plein milieu de la galerie. Du coup, les trois lycéens se précipitent pour voir ce qu’il se passe, oubliant leur projet de karaoké. Mika remarque dans la foule un jeune homme aux cheveux presque blancs et à l’attitude étrangement sereine mais elle n’y fait pas plus attention que cela. Le lendemain en cours, Mika a plusieurs bleus sur le visage et ses amis se moquent d’elle quand elle explique être tombée. Après les cours, la demoiselle se retrouve seule et, plutôt que de rentrer chez elle, se met à errer dans la rue. Devant un restaurant, Mika rencontre une petite fille qui, voyant qu’une plaie de la lycéenne s’est rouverte, lui propose d’entrer. Le restaurant appartient aux grands-parents de la fillette mais ce qui surprend le plus Mika, c’est que le père de la petite n’est autre que le jeune homme aux cheveux presque blancs de la galerie commerciale. Mika ne va pas tarder à comprendre qu’il s’agit d’un tueur d’un genre particulier...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Possédant le pouvoir de voler la chance des gens par un simple contact de la main, Kurusu se sert de cette capacité pour tuer des pourris (quand on n’a plus de chance, on meurt rapidement dans le premier accident venu) et donner ensuite la chance ainsi récupérée à Karin, sa fille : voilà un synopsis qui fait preuve d’originalité ! Pour l’instant, on se contente de découvrir les personnages et le milieu dans lequel ils évoluent : la petite Karin ne possède quasiment pas de chance et ne peut absorber que celle de son père qui, quant à lui, est un tueur à gages qui s’est fixé pour principe de ne s’attaquer qu’aux méchants. On assiste dans ce premier volet à quatre exécutions (un beau-père violent, un yakusa, un fils de politicien et un dangereux criminel) qui nous permettent de voir comment Kusuru utilise son don. Certes, le jeune homme réussit ses missions facilement et il n’y a pas vraiment de fil conducteur qui se dégage de l’ensemble, mais on en n’est qu’au premier volume et il est donc un peu tôt pour que cela soit dérangeant. De plus, les personnages ont un passé triste (la mère de Karin est morte, Kusuru est père à 23 ans d’une fillette en primaire et a du mal à trouver du temps pour s’occuper d’elle, sans parle du problème de manque de chance de la fillette) et cela les rend donc facilement attachants. Pour ce qui est des graphismes, il y a du dynamisme dans la mise en scène et le découpage, le tramage est varié et les personnages ne manquent ni d’expressivité ni de charisme. Néanmoins, le style est peut-être un peu trop lisse par rapport au scénario mais cela ne gêne pas vraiment la lecture. En tous cas, ce premier volume est assez convaincant et on se demande comment va évoluer la série : à suivre.
