L'histoire :
Les membres de la famille Jinnouchi sont sous le choc en apprenant que Wabisuke est le créateur de l’intelligence artificielle Love Machine. L’homme explique fièrement qu’il a développé le programme de façon à ce que celui-ci soit toujours à la recherche d’informations et que ce projet (conçu à la demande de l’armée américaine) va lui rapporter énormément d’argent. Furieuse, Sakae refuse de lui pardonner cet acte terrible juste pour de l’argent et menace Wabisuke en s’emparant d’un yari (une lance de samouraï). Déçu par cette réaction, Wabisuke décide de s’en aller en laissant une ambiance morose dans la famille, la plus abattue étant bien évidemment Natsuki. Alors que Kenji s’apprête à suivre la demoiselle dans les couloirs de la demeure, Sakae lui fait signe de venir la voir. Kenji s’exécute et il va alors avoir une conversation étonnante avec la matriarche dont la vie va par ailleurs prendre fin dans la nuit...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est en plein drame familial que commence ce deuxième volume avec Wabisuke qui est chassé de la famille pour avoir créé Love Machine et Sakae (la grand-mère) qui rend son dernier soupir. Dès lors, la famille va se scinder en deux clans et l’histoire va donc avoir deux orientations différentes : les femmes qui restent centrées sur la famille et souhaitent organiser les funérailles de la matriarche d’un côté, et les hommes qui veulent arrêter Love Machine de l’autre car ils sont emportés par l’enthousiasme de Kenji. Chacun tente de faire face aux évènements à sa manière mais le plus grand changement qui s’opère vient de Kenji : celui-ci commence en effet à prendre de l’assurance et, même s’il est encore loin d’avoir conquis le cœur de la belle Natsuki dont il se rapproche un peu plus, il décide de passer à l’attaque de l’intelligence artificielle. Naviguant entre amour, suspense et jeux vidéo, l’intrigue parvient ainsi à se montrer captivante grâce à son rythme et ses personnages très attachants, sans compter quelques phases d’humour bien senties (notamment l’arrivée du bateau). Graphiquement aussi on est séduit car le trait est soigné à tous les niveaux et la mise en scène fait preuve de dynamisme. Une très bonne lecture donc, dont on a hâte de connaître la suite pour savoir si - comme le dit le proverbe moderne - les geeks sauveront le monde.