L'histoire :
Tandis que Kazuki allait agresser Hinako à coup de ciseaux, Daisuke la rattrape in extremis et lui propose pour la première fois de la raccompagner : cela suffit à faire oublier sa fureur à la jeune fille qui change immédiatement de comportement. Sur le chemin du retour, Kazuki fait comprendre à Daisuke à demi-mot que s’il ne s’occupe pas assez d’elle, elle pourrait bien à nouveau avoir envie de passer sa fureur sur quelqu’un... Piégé, le jeune homme décide de continuer à jouer le rôle du petit ami pour ne pas que Hinako souffre des exactions de Kazuki. Le lendemain, Yuzu observe ce manège et voit bien que quelque chose ne va pas. En discutant avec Daisuke, elle lui fait comprendre que ce sont les regards répétés envers Hinako qui rendent Kazuki furieuse, et cela ne fait que rajouter à la culpabilité du jeune homme. De son côté, Hinako commence à se rendre compte que, si Daisuke est le seul homme avec qui elle arrive à parler, c’est probablement car il est spécial pour elle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier volume qui, s’il était intéressant, était pourtant bien souvent mis en scène avec des ficelles bien trop grosses (n’ayons pas peur des mots : des cordes !), ce second tome continue de faire avancer l’histoire sur un bon rythme mais surtout, de manière légèrement plus subtile (légèrement seulement, car certains rebondissements sont encore une fois un peu trop gros). Petit à petit, la relation de Daisuke et Hinako évolue : le jeune homme décide de se « sacrifier » en sortant avec Kazuki pour éviter à Hinako de subir de nouvelles crasses, et la jeune fille se rend compte quant à elle qu’elle est peut-être bien en train de tomber amoureuse de son seul ami masculin. Le rythme est correct et, sachant que la série ne compte que 4 tomes et que l’auteur est une habituée des séries courtes, on sait d’ores et déjà qu’elle évitera de tomber dans les travers de la rallonge inutile, ce qui n’est pas plus mal. Sans être extraordinaire, les graphismes sont en tout cas nets et précis, même dans le tramage (ce qui n’était pas forcément le cas dans les précédentes séries de l’auteur), et la construction des pages fait l’objet d’un vrai soin. En résumé, avec un sujet grave assez bien traité, de bons graphismes, et en bonus une héroïne beaucoup moins nunuche que ses habituelles consoeurs qui avalent n’importe quel mensonge là où Hinako, elle, réagit de manière bien plus normale (pour parler de la scène finale de ce tome où le piège tendu par Kazuki se referme sur Daisuke et Hinako), cette série continue sur sa bonne lancée. Un titre à mi-chemin entre le shôjo et le seinen, et qui change par son ton cru et ses actions sans détour : à lire.