L'histoire :
Nobuaki est réveillé par la sonnerie de son téléphone portable alors qu'il est en plein cauchemar. Le lycéen découvre un drôle de message indiquant que sa classe participe à un King's game. Le garçon n'en a que faire et croit qu’il s’agit d’un spam. Le lendemain, il rentre en classe et entend tout le monde parler de ce mystérieux message. Dans celui-ci, deux élèves sont désignés pour s'embrasser sous peine d'avoir un gage. Si cela amuse leurs camarades, ils sont surpris de voir qu'ils réceptionnent un nouveau message indiquant que la demande a bien été exécutée. Nobuaki s'amuse de cela avec Naoya, son meilleur copain, et Chiemi sa petite amie. Quelques secondes passent avant que les téléphones de toute la classe ne vibrent : un nouvel ordre du Roi a été notifié. Assez vite, les gages se succèdent mais, si les premiers étaient amusants voire bon enfant, le dernier sème le trouble. Le message indique qu’un lycéen doit faire l'amour avec la petite amie de son camarade...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Ki-oon se font depuis quelques années les spécialistes du thriller en manga. Après Doubt, Judge ou encore Le berceau des esprits, King's Game se place dans la droite lignée de ses prédécesseurs. L'histoire met en avant trois personnages principaux : Nobuaki, le héros, sa petite amie Chiemi et son meilleur copain Naoya. Ceux-ci sont dans la même classe et ont tous reçu, ainsi que leurs camarades, un drôle de message sur leur téléphone portable. Le texte mentionne que leur classe est inscrite à un King's Game et que, s'ils ne suivent pas les ordres du Roi, ils auront un gage. Si le début de l'histoire est bon enfant, le récit plonge très vite dans le thriller pur jus. Les héros voient les directives devenir de plus en plus malsaines et la conséquence d'un refus est la mort. Que faire lorsque l'on exige de vous le pire ? Cette question est tout l'intérêt de ce premier opus qui offre un scénario plaisant mais qui souffre parfois de dialogues un peu moins réussis. La tension est quand même palpable et le cliffhanger de fin de volume donne clairement envie de lire la suite. Visuellement, Hitori Renda rappelle un peu Takeshi Obata (Death Note) à ses débuts et dans un style plus épuré. King's Game s'offre un départ qui, s'il n’est pas royal, reste néanmoins suffisamment solide pour espérer à terme hisser le titre sur le trône des séries du même genre. A voir si la suite confirme ou améliore les qualités entrevues... « Tiens, je viens de recevoir un message... »
