L'histoire :
Ichiro Inuyashiki a 58 ans et est employé de bureau. Discret, ce père de famille croit enfin rendre son épouse et ses enfants heureux lorsqu'il les conduit auprès de la maison qu'il a fait construire. Hélas, les mauvaises remarques fusent d'emblée : elle est mal située et trop petite. Et le pire est que ses adolescents et sa femme ne l'aident pas à ranger tous les cartons du déménagement. Souvent pris à parti dans le train qu'il prend pour aller au travail, voire même ignoré par sa propre descendance, Ichiro pense alors qu'avoir un chien changera ce quotidien. Malheureusement, l'accueil de l'animal est loin d'être unanime et Ichiro est le seul à vraiment s'occuper de lui. Alors que sa santé est de plus en plus défaillante, il passe des examens médicaux. Un cancer le ronge et il ne lui reste plus que 3 mois à vivre. Il essaie d'en parler à sa famille mais le manque de considération à son encontre fait qu'il se tait. Un soir, il part promener le chien et, en traversant un parc, une lumière vive apparaît...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après l'énorme succès de sa série Gantz, son auteur, Hiroya Oku, était particulièrement attendu au tournant. C'est avec Last Hero Inuyashiki qu'il refait surface et inutile de dire que ce nouveau titre se révèle particulièrement prometteur. Dès les premières pages, nous faisons la rencontre d'Ichiro Inuyashiki, un homme âgé de 58 ans mais qui fait plus que son âge. Ses enfants ont honte de lui, sa femme ne le respecte plus et son job d'employé de bureau lui vaut des railleries. Ichiro montre combien la société japonaise est un enfer lorsque l'on est discret et plutôt gentil. Si vous ajoutez qu'il ne lui reste que 3 mois à vivre suite à un cancer avancé, nous avons là un protagoniste pour qui la chance fuit totalement. Tout ça jusqu'au jour où un accident va faire de lui quelqu'un d'autre, un être aux capacités différentes. Hiroya Oku aime les personnages au destin complexe et, pour ce nouveau récit, il ne manque pas son entrée. L'univers proposé est intéressant et l'histoire bien menée. Nous sommes vite happés par le scénario du mangaka qui mélange allègrement science-fiction et critique sociale. Visuellement, les planches sont d'excellente facture et hormis quelques petites incrustations de décors moins fignolés, le rendu est très bon. À noter qu'Hiroya Oku se permet des allusions franchement très amusantes sur la perception qu'ont eu de Gantz les lecteurs et les critiques. Last Hero Inuyashiki risque de devenir très vite l'un des mangas les plus addictifs qui soit.