L'histoire :
Fumino est une jeune femme plutôt jolie, elle travaille dans un petit restaurant et vit avec Satoru depuis plus d'un an. Tous les deux mènent une vie ordinaire, sont très heureux et décident de se marier prochainement. Le lendemain, alors que Fumino sort du travail et loue un film pour le soir, elle croise un homme très grand, Samejima, et qui la met mal à l'aise. Alors qu'elle se presse de rentrer chez elle, Fumino se fait kidnapper par des yakuzas obéissant à l'individu en question. La jeune femme se réveille totalement nue, allongée sur le lit d'une chambre inconnue et a été visiblement droguée. Samejima apparaît entièrement nu lui aussi, prêt à la violenter et à la violer. Fumino parvient à s'échapper miraculeusement et à retourner auprès de Satoru. Son amoureux essaie de la rassurer mais tous les deux sont effrayés. Ils le sont encore plus lorsque Samejima et ses hommes forcent l'entrée de leur appartement. Le chef des yakuzas saisit Satoru et l'étrangle. Soudain débarque Ichiro Inuyashiki, le vieil homme qui s'est découvert des capacités incroyables...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En général, de nombreux auteurs voient leur carrière résumée à une œuvre phare. Pour Hiroya Oku, on pouvait décemment penser que cela serait Gantz, cette fantastique série épique et archi-violente. Avec Last Hero Inuyashiki, les certitudes vacillent amplement. Après deux premiers volets très réussis dans lesquels le mangaka mettait en place un univers teinté de science-fiction et de chronique sociale, le tout avec une relecture habile de la thématique des super-héros, il parvient dans ce 3e opus à nous mettre un uppercut redoutable. Alors que l'on pensait facilement que notre père de famille à la grise chevelure et au cancer à l'état avancé allait combattre Hiro Shishigami ou juste le traquer, l'auteur ouvre l'album en nous faisant suivre les exactions commises par Samejima, un chef yakuza pervers et violent. Il fait kidnapper des femmes à qui il fait subir tous les sévices possibles jusqu'à ce qu'elles en meurent. En termes de portrait de salopard, Hiroya Oku sait y faire et nous l’a démontré par le passé. Là où la tension monte d'un cran, c'est lorsque ce méchant kidnappe la gentille Fumino. Le récit était déjà sombre et violent, il monte en tension brusquement. L'arrivée d'Inuyashiki est un soulagement pour le lecteur, mais peut-il vraiment quelque chose contre une bande de types mal famés et armés jusqu'aux dents (s'ils leur en restent évidemment) ? Trépidant, spectaculaire et même scotchant sont quelques-uns des qualificatifs qui viennent à l'esprit pendant et après la lecture. Le mangaka prouve avec cet album que sa série n'est pas juste une resucée de Gantz, loin de là. Visuellement, le rendu est toujours ultra-efficace avec des planches entièrement réalisées via tablette graphique. Seule une ou deux incursions de photographies évitent à l'auteur d'atteindre la perfection. Préparez-vous à une grosse baffe !