L'histoire :
Aujourd’hui, le professeur principal rend les devoirs à ses élèves. Takao ne brille pas par son intelligence puisqu’il n’obtient qu’une note à peine au-dessus de la moyenne. Il n’est pas non plus populaire et préfère lire Les fleurs du mal de Baudelaire plutôt que suivre en cours. En revanche, le garçon est très admiratif de la belle et douce Nanako qui obtient le meilleur résultat, rien à voir avec l’insolente Sawa qui préfère insulter le professeur quand ce dernier lui reproche d’avoir rendu copie blanche. A la fin de la journée, Takao rentre avec ses amis quand il réalise qu’il a oublié un livre en classe. Il s’empresse d’y retourner et, là, voit le sac de sport de Nanako. Embarrassé et troublé, il s’approche du sac et ne peut s’empêcher d’en sortir la tenue de sport de Nanako. Takao entend alors du bruit et, pris de panique, s’enfuit avec la tenue. Le lendemain, tout le monde apprend que Nanako s’est fait voler ses affaires et Sawa annonce à Takeo qu’elle l’a vue commettre le larcin...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Auteur de Dans l’intimité de Marie, Shuzo Oshimi revient avec une nouvelle histoire au ton assez sulfureux puisqu’elle met en scène deux personnages pervers : un garçon qui vole la tenue de sport d’une fille et une demoiselle qui en profite pour le faire chanter. D’entrée de jeu, on commence donc sur une relation malsaine entre deux jeunes gens qui ne sont pas irréprochables. Pourtant, le sujet n’est pas traité de façon glauque (du moins pour l’instant) et la relation entretenue par le duo ne fait que commencer. On sent bien que cela va devenir plus difficile par la suite, mais plusieurs évolutions sont encore possibles selon la façon dont Takeo va supporter le chantage dont il est victime. De plus, un autre thème apparait de façon sous-jacente, celle des élèves mis de côté : de par leur comportement face à l’autorité ou leurs goûts de lecture, Sawa et Takeo sont exclus et doivent essuyer les remarques négatives de leurs camarades. Cela les rend attachants et contrebalance avec leurs perversions, tout en posant des questions sur leur intégration. Du côté des dessins, on reconnaît le style de l’auteur via les traits des protagonistes. Il colle parfaitement au ton de l’histoire, donne vie à des personnages expressifs et parvient bien à retranscrire les ambiances et sentiments. Cela fleure bon pour la suite !