L'histoire :
Au lycée, quand il était en seconde, Kei était victime de brimades et ne supportait plus sa vie. Aussi, lorsque son ami d’enfance Akira lui proposa de mourir ensemble, le jeune homme accepta. Du haut d’un pont, ils filmèrent leur message d’adieu avant de se jeter dans l’eau. Kei fut sauvé mais on ne retrouva jamais Akira. De plus, leur funeste vidéo a été postée sur Internet et l’affaire a vite été relatée dans les médias. Cela fait maintenant un an que le drame a eu lieu mais, si la vidéo n’est plus visible en ligne, rien n’a changé pour Kei : il est toujours victime de brimades. Alors qu’il vient de se faire cogner une fois de plus par Takashi et sa bande, Kei se voit donner par Kôta, un ancien ami, l’adresse d’un site Internet - « Over Bleed » - pour lui rappeler à quel point il est minable. Le soir, poussé par la curiosité, Kei se rend sur le site et peut visionner la vidéo qu’il avait faite avec Akira. D’autres vidéos de suicides sont disponibles sur le site ainsi des films de combats de rue. En les regardant, Kei reçoit un choc : un dénommé Bunen, qui étale ses adversaires sans pitié, est le portrait craché d’Akira...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Deux lycéens tentent de se suicider et, un an plus tard, l’un d’eux est toujours victime de brimades tandis que l’autre refait surface dans des vidéos sur Internet où il s’adonne à du combat de rue : voilà un pitch pour le moins prometteur. Et le résultat est d’ailleurs assez convaincant : les brimades que subissent Akira et Kei sont criantes de réalisme et on comprend pourquoi ils ont envie d’en finir une bonne fois pour toutes. De plus, l’éveil à la baston de Kei est bien décrit et le changement d’attitude du jeune homme est assez crédible : les combats qui sont organisés puis diffusés sur le site « Over Bleed » offrent à la fois de l’adrénaline et du mystère (Bunen est-il vraiment Akira ?). Le ton de l’histoire est assez sombre et facilement immersif mais on regrettera tout de même quelques défauts scénaristiques (l’infirmière, lorsqu’elle se rend compte que les garçons se battent, se transforme en fan doublée d’une coach plutôt que leur demander d’arrêter, Kei assimile un peu trop vite les techniques de combat...), ces derniers n’étant heureusement pas rédhibitoires. Quant aux graphismes, ceux-ci sont fort dynamiques à la fois dans le découpage et la mise en scène, et les scènes d’action font très réelles. En outre, les personnages sont expressifs, également charismatiques pour la plupart, et ils évoluent au sein de pages fournies et de nombreux décors détaillés. Ce premier volume est donc réussi et on espère que la suite saura conserver cette qualité.