L'histoire :
La cité de Yuga est connue dans le monde pour être le grand marché aux esclaves mais aussi l'endroit où les armes n'ont pas le droit de passer les portes d'entrée. Pour les faire pénétrer à l'intérieur, Garami vend Sona qui se retrouve emprisonné dans les geôles du château du baron Oulardt. Là-bas, il est mis en cellule avec un guerrier Garon, une espèce mi-humaine mi-animale, qui l'aide à s'échapper. Avançant sans trop savoir où il se rend, le petit garçon atterrit dans la chambre de la princesse de Caradia, prisonnière elle aussi et qui doit être vendue le lendemain. La jeune fille a un caractère bien trempé mais accepte bon gré mal gré de suivre Sona dans les souterrains. Le général Schran, fidèle soldat de la princesse, est venu avec ses hommes pour reprendre leur souveraine de force. Pour réussir à neutraliser les défenses du baron, le militaire a fait appel aux services de Garami. Tiré par son cheval zombifié, le charriot de la marchande d'armes arrive et à son bord se trouvent les moyens d'espérer délivrer la princesse. Mais l'espoir n'est peut-être qu’illusoire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La lecture du premier opus de The Arms Peddler a laissé les lecteurs sur une impression plus qu'excellente. Depuis Berserk et Übel Blatt, on n'avait pas vu (ni lu) de nouvelle série de dark-fantasy à posséder autant de qualités dès sa mise en bouche. Dans ce second opus, on retrouve les deux personnages principaux, Sona le jeune orphelin et Garami la marchande d'armes sexy et mystérieuse, séparés dans deux zones très distinctes de la cité. Le garçon s'est évadé des geôles du baron et cherche à quitter les lieux avec la princesse prisonnière tandis que l'armurière réussit à infiltrer des armes pour que les soldats de la souveraine retenue puissent la libérer. Le récit est vif et on suit les deux pistes narratives avec attention. L'intensité des séquences d'action ne nous laisse guère le temps de souffler et c'est une fois encore d'une seule traite que l'on dévore donc ce nouvel album. Ce mélange des genres (western, fantasy, post apocalyptique) est toujours aussi savoureux et l'on se délecte à nouveau des excellents dessins de Joong Gi Park, alias Night Owl. Le dessinateur a énormément progressé depuis Over Bleed (où il avait le pseudo 28Round) et offre des pages détaillées et stylisées. The Arms Peddler est bel et bien la baffe attendue, espérée et jubilatoire. L'un des mangas de l'année !