L'histoire :
Lors d’une ronde en ville, l’officier de police Alain Tègre assiste à un vol à main armée dans une bijouterie et il prend le coupable en chasse. Tandis qu’une course-poursuite débute, Alain appelle le commissariat pour avoir du renfort. Quelques instants plus tard, Alain a réussi à acculer le voleur dans une impasse, au pied d’un bâtiment abandonné. Malheureusement, l’homme n’est pas seul : il a pris une jeune femme en otage avec lui. Alain n’ose pas dégainer son arme et tirer, aussi l’homme en profite-t-il pour entrer dans le bâtiment avec son otage. Refusant d’attendre les renforts, Alain part à sa poursuite. Lorsque les renforts arrivent enfin et s’installent au pied du bâtiment, ils essayent aussitôt de contacter Alain par radio. Hélas, ce dernier n’a pas le temps de beaucoup leur parler car la situation dégénère : des coups de feu sont tirés, laissant pour mort le voleur et grièvement blessé le policer, l’otage étant quant elle retrouvée en état de choc. De prime abord, la situation semble évidente sur ce qu’il s’est passé mais le procureur Benjamin Hunter, qui est appelé sur la scène du crime, s’interroge : où sont donc passés les bijoux du cambriolage ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Deux sombres affaires de meurtre occupent le procureur Benjamin Hunter. Tout d’abord, c’est une prise d’otage débouchant sur la mort d’un homme et un policier grièvement blessé qui va préoccuper Hunter, car ce dernier trouve certains indices un peu trop intrigants. Si on se doute de la conclusion de cette enquête (il faut dire qu’il n’y a pas beaucoup de suspects potentiels non plus), la manière de mener à bien cette affaire est assez étonnante : les preuves récoltées et les déductions qui en sont faites sont originales et bien pensées. De plus, l’humour est bien présent, notamment grâce à l’inspecteur Dick Tektiv qui s’amourache de l’otage, et cela allège le récit tout en lui donnant de la fraicheur. Quant au vol de peinture qui a lieu ensuite dans une seconde histoire, on retrouve Hunter et Tektiv dans une demeure isolée et difficile d’accès pour un meurtre en chambre close difficile à résoudre. Là, le coupable est certes moins évident à trouver et, comme d’habitude, la piste remontée est plutôt surprenante et rehaussée de quelques gags pour rendre l’ensemble rythmé et divertissant. Du coup, quelle que soit l’enquête considérée, on accepte volontiers de suivre Benjamin Hunter dans ses raisonnements aussi farfelus que ses vêtements et, contrairement à lui, on n’a pas du tout envie de crier « Objection ! ».