L'histoire :
L’inspecteur Javert s’apprête à mettre Fantine en prison mais M. Madeleine, en tant que maire de la ville, lui ordonne de libérer la jeune femme. Puis, Madeleine se tourne vers Fantine et lui demande de se lever. Hélas, la jeune femme est complètement terrorisée et ne peut que rester au sol en tremblant. A la surprise générale, Madeleine s’agenouille alors devant la prostituée et lui demande pardon car c’est en partie sa faute si la jeune femme a sombré dans une telle déchéance. Il lui promet alors de faire pénitence et de l’aider à retrouver Cosette. Javert, lui, refuse toujours que Fantine soit libérée et se montre furieux face à l’obstination de Madeleine qu’il ne peut contester...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jean Valjean et Fantine connaissent tous deux des évènements tragiques dans ce volet. En ce qui concerne la jeune femme, bien que sauvée par le maire de la ville, elle se retrouve dans une sorte de prison puisque la maladie la cloue au lit, l’espoir de revoir sa fille étant la seul chose la maintenant en vie. De plus en plus misérable, Fantine sombre dans la folie où ses rêves de Cosette lui apportent de la chaleur. Quant à Jean Valjean, il va devoir faire un choix terrible : soit laisser un innocent partir au bagne à sa place, soit renoncer à son identité de M. Madeleine. En gros, la culpabilité ou le désespoir. Le dilemme est terrible car il y a forcément un prix à payer quel que soit son choix, son passé ne pouvant être mis de côté. Dans les deux cas, ce sont des vies qui se brisent pour avoir été trop honnête, trop naïf et trop bon. Takahiro Arai donne parfaitement vie et profondeur au chef d’œuvre de Victor Hugo, c’est incontestable, et on ne peut qu’être saisi par la force du récit. Bravo !