L'histoire :
Le jour de l’enterrement du général Lamarque, bien-aimé du peuple, s’annonce comme tendu : la police a pour ordre de se mêler discrètement aux citoyens pour arrêter les malfaiteurs, surveiller les gens et prévenir les éventuelles révoltes. Malheureusement, la police ne peut empêcher des émeutes d’éclater aux quatre coins de la ville. Des barricades s’érigent, le peuple crie sa colère et compte bien se battre pour ses idéaux. Le petit Gavroche est fier de battre les pavés et se de mêler à la révolte. Eponine est elle aussi mêlée au conflit mais souhaite surtout brûler la lettre de Cosette. Quant à Javert, il fait un choix très périlleux...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nous voilà arrivés dans la partie la plus agitée du roman, et la plus politique aussi, puisqu’elle décrit les émeutes du peuple qui, décimé par le choléra et la pauvreté, se révolte pour obtenir une république digne de ce nom. Entre des contestataires prêtes à tout pour leurs idéaux, des personnes portées par l’élan de révolte et une police qui n’hésite pas à tirer sur les opposants, la violence est partout et on ne compte plus les exécutions sommaires ni les coups de fusils. Les chants et poèmes du roman sont mis en images sans être pompeux ou en décalage avec les scènes d’action, ce qui est une belle performance. Et, perdu au milieu des conflits, certains personnages se débattent et se sacrifient : Eponine, Gavroche, Marius, Javert et Valjean convergent au même endroit et prennent des décisions radicales qui les mènent clairement vers les ténèbres. Toujours misérables, les personnages choisissent eux aussi leur combat et amorcent la dernière partie de l’histoire. C’est également là que l’on voit l’engagement de Victor Hugo, le talent de Takahiro Arai pour y donner vie, et que l’on ne peut détacher les yeux de la lecture qui devient pourtant très violente. Bref, un concentré de talents !