L'histoire :
Suzu Sakura est mangaka pour un magazine shôjo. Aujourd’hui, à la rédaction du magazine, la demoiselle est en larmes car son responsable lui annonce qu’il va partir. La jeune femme est inquiète et pleure tellement qu’elle en perd son énergie et s’endort. Elle est tirée de sa rêverie par un pur beau gosse. Il s’agit d’Osamu Hasegawa, son nouveau responsable, qui se montre très charmant. Suzu est séduite et cela la regonfle à bloc. Elle prend subitement conscience qu’elle n’est pas maquillée et s’enfuit pour tenter de se faire une beauté, en vain avec son survêtement vert et sale, ses cheveux en bataille et sa peau qui est dans un état catastrophique. Suzu se rend ensuite au distributeur pour prendre une boisson qui requinque. Elle entend alors Hasegawa au téléphone : non seulement celui-ci n’est pas heureux d’être là, mais en plus il considère Suzu comme une poubelle ambulante...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En nous vendant l’histoire d’une mangaka souillon et d’un beau responsable éditorial, on s’attend à une version un peu cucul de Cendrillon. Heureusement pour nous, ce n’est pas le cas ! Suzu n’a qu’un seul talent, celui d’écrire des histoires qui plaisent, mais accumule les défauts : cliché exagéré du mangaka qui se néglige, toujours en retard (parfois même de 24 heures !), grosse propension à se faire des films, pas d’amour propre et à la limite du harcèlement sexuel. Quant à son responsable, il est certes beau mais il est très exigent, autoritaire, difficile et hautain. Deux portraits pas très flatteurs, deux physiques en total désaccord, deux façons de travailler qui s’opposent : aussi incroyable que cela puisse paraître, l’alchimie fonctionne très bien sur le papier ! Avec leurs réactions exagérées, les deux jeunes gens nous font bien rigoler, chaque planche recélant un gag en elle. Shushushu Sakurai en profite pour raconter des anecdotes réelles (si, si) et pour se moquer gentiment du genre. On sent son affection pour les mangas pour jeunes filles et son grand sens de l’humour. L’intrigue en elle-même ne vole pas très haut, mais on passe un bon moment et c’est ce qui compte. Quant aux dessins, très dynamiques, ceux-ci font le plein de beaux jeunes hommes et sont assez charmants. Un premier tome amusant !