L'histoire :
A Singapour, dans l’université Bennett plus précisément, le professeur Doug Wright dispense un cours de bactériologie : la plupart des étudiants sont attentifs mais son neveu, Ricky Tozawa, ne cache pas son ennui. A la fin de la classe, Ricky retrouve Doug et lui explique qu’il baillait car il connaît déjà toutes les explications de son oncle sur le sujet. Après cela, Doug Wright se rend dans la salle des professeurs. Là, on lui apporte son courrier parmi lequel figure une enveloppe manuscrite en provenance du Japon et rédigée par Mère Gracia, de la prestigieuse école Marhawa. La femme lui explique qu’une élève en état de décomposition avancée a attaqué une de ses camarades. Comprenant qu’il s’agit là d’une grave menace biologique, Doug Wright décide de poser trois jours de congé et de se rendre immédiatement à Marhawa. Il est à peine sorti de la salle des professeurs qu’il croise Ricky qui venait lui parler de ses UV. Doug le somme alors de l’accompagner en tant qu’assistant s’il veut valider son année. C’est ainsi que tous deux se rendent à Marhawa...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Qui n’a jamais entendu parler de Resident evil, le célèbre jeu vidéo de zombies ? Rassurez-vous, si vous ne connaissez pas la saga, vous ne serez pas beaucoup perdu car les références ne sont pas très nombreuses : on entend à peine parler de la société Umbrella et Chris Redfield n’a pour l’instant qu’un rôle très bref. Pour l’histoire en elle-même, le récit est assez mince : un professeur en bactériologie est dépêché dans une école de prestige car une élève s’est transformée en zombie. Etant donné qu’on s’attend à un scénario d’horreur où les monstres sont nombreux, on ne demande certes pas obligatoirement une intrigue bien fournie, mais il faut reconnaître qu’ici les défauts s’accumulent un peu trop : les personnages sont des poseurs, tous ont des comportements fort improbables (des élèves se battent comme des soldats, une mère supérieure qui a des aventures, des lycéennes qui sont presque toutes en chaleur...), l’isolement de l’école n’est absolument pas crédible (aucun téléphone portable ne fonctionne et il n’y a pas un seul téléphone fixe sur tout le campus !), le rythme est franchement lent... De plus, l’ambiance n’est pas angoissante du tout et les puristes déploreront le manque de huis-clos (même si l’espoir est permis pour la suite). Quant aux graphismes, on retrouve l’auteur de Saru Lock et Shiro le détective catastrophe. Le trait est indéniablement soigné et on peut profiter de planches fournies, aux décors réalistes et avec des personnages très charismatiques et expressifs. Toutefois, on déplore un fan-service assez risible et on remarque de nombreuses erreurs de raccords assez dérangeantes : quelqu’un lève une hache au-dessus de la nuque d’un zombie attaché par des chaines mais le zombie sera finalement brûlé sans avoir été découpé (à quoi servait donc la scène à part « faire style » ?), on voit Ricky se réveiller sans personne sur son lit ni même dans toute la pièce mais la case d’après montre une demoiselle à califourchon sur lui alors qu’il n’a eu que le temps de bailler... Tous ces éléments viennent s’ajouter à un scénario déjà très moyen : l’ensemble ne se montre donc pas vraiment à la hauteur et on espère que la suite saura nous fournir le cauchemar qu’on attend, c’est-à-dire celui d’une invasion de zombies et non une lecture décevante.