L'histoire :
Toujours aux Enfers, Tenma, Yato et Yuzuriha cherchent maintenant un arbre unique nommé « le magnolier des enfers » dont les racines se nourrissent d’une cascade de sang. D’après le maître de la jeune femme, ils trouveront là un moyen de contrer les résurrections des spectres d’Hadès. Comme Tenma est toujours en sursit et qu’ils doivent remplir leur mission avant que les pétales de son bracelet de fleurs soient tous fanés, ils empruntent un chemin souterrain qu’utilisent habituellement les forces d’Hadès pour se déplacer plus facilement à travers les Enfers. A la sortie, ils se font malheureusement surprendre par Cerbère, le chien géant à trois têtes et gardien de l’entrée des Enfers, et le combat s’engage : Yato décide de s’en occuper seul tandis que les autres qui n’ont pas - ou plus - d’armure pourront continuer leur chemin. Mais, rapidement, ils se rendent compte qu’ils auront besoin d’allier leurs forces pour vaincre le monstre car il faut idéalement frapper ses trois têtes en même temps. Tenma lance alors les météores de Pégase et terrasse le monstre, et tous trois reprennent leur route. Ils arrivent ensuite près de la septième prison des Enfers, un fleuve de goudron où sont jetés pour l’éternité les gens ayant commis des vols, et ont la surprise de voir apparaître devant eux Hadès lui-même…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Grosse déception que ce quatrième tome ! Alors que les trois premiers tiraient encore leur épingle du jeu grâce aux graphismes agréablement plus fins, précis et détaillés que ceux de l’auteur originel, et un scénario qui, bien que peu original dans sa globalité, avait l’avantage de présenter des aspects humains intéressants avec des protagonistes inédits dans un cadre nouveau (l’ancienne guerre sainte si souvent évoquée), cet opus donne dans le semi-mystique mal amené (et aussi mal expliqué), les raccourcis faciles, les incohérences et les grosses ficelles bien grasses. Et là où le scénario pèche, le contrecoup subjectif nous fait trouver les graphismes beaucoup moins intéressants que dans les chapitres précédents (alors qu’objectivement, il n’y a pas vraiment de différence : le niveau est toujours assez bon). En plus de cela, l’adaptation des dialogues amène quelques raccourcis de langage qui, au-delà du fait qu’ils soient mal choisis et donnent aux protagonistes un côté « rural » sorti de nulle part (« c’est pas croyab’ »), sont également choquants car, de mémoire, il n’y avait pas de tels dialogues dans les tomes précédents (quelle en est donc la raison en ce cas ?). En dehors de ces défauts, le scénario avance un peu : Pégase & co. reviennent des Enfers (trop facilement d’ailleurs, et par une astuce qui sent le revirement écrit sur un coin de table) après une rencontre finalement inutile avec Hadès (qui, comme tout bon méchant de série B, décide de NE PAS en finir tout de suite avec ses ennemis - ca sera toujours plus sympa de faire cela plus tard…) et une autre avec un chevalier d’or aux propos tendancieux et au comportement ambivalent. Quelques révélations sont faites, notamment sur un moyen de contrer les résurrections permanentes des spectres, mais, au final, ce tome est assez ennuyeux. La série commençait plutôt bien ; elle continue plutôt mal… On attend donc de voir comment tout cela va tourner dans le prochain opus, des fois que ce ne soit qu’un court passage à vide.