L'histoire :
Thorfinn et Einar labourent le terrain avec une charrue. A la fin de la journée, Thorfinn regarde la quantité de terre qu’ils ont retournée et réalise à quel point la charrue est une invention pratique, tout en se disant que seul un paysan peut en avoir eu l’idée. Cela fait rire Einar qui s’amuse souvent de l’ignorance du jeune homme en agriculture. Après cela, les deux esclaves se rendent chez le vieux maître mais n’osent pas rentrer dans la maison. En effet, l’homme se dispute avec son fils et le ton monte très haut. Du coup, lorsque Ketil finit par s’en aller très énervé, ce sont un Thorfinn et un Einar trempés par la pluie qui sont derrière la porte. Le vieux maitre les fait entrer et leur propose de faire sécher leurs vêtements dans la pièce pour le linge. Puis, à leur grand étonnement le vieux maître les invite à sa table qu’il partage avec Serpent. Ce soir là, la conversation va être très intéressante pour Thorfinn...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec la découverte un peu plus approfondie de la vie de paysan puis une introspection pour Thorfinn, ce dixième volume pourrait paraître mollasson mais ce n’est heureusement pas le cas et il se révèle au contraire très enrichissant. Dans la première partie, on apprend certes comment faire pousser le blé, mais ce qui est intéressant est ce que pensent les esclaves de leur condition, comment ils sont considérés par les autres, et les soucis de Ketil et de son père. Non seulement cela nous permet de s’immerger un peu plus dans l’époque décrite, mais on sent également la tension monter lentement et sûrement. Puis, Thorfinn s’ouvre enfin un peu et commence à dévoiler son passé à Einar, ce qui va lui permettre de pouvoir se livrer à une introspection dans laquelle la culpabilité et le regret se mêlent à des visions d’horreur. Cela est crucial et prenant car le personnage va pouvoir évoluer et on est content qu’il nous livre enfin ce qu’il a sur le cœur. Tout cela annonce un vent de changement plutôt bienvenu et promet une lecture toujours plus réaliste, mature et prenante. Le tout étant toujours servi des graphismes superbes et criants de réalisme, on ne peut que savourer ce titre.
