L'histoire :
Japon, 1997. Kenji fait comme il peut pour gérer un convini avec sa mère. Seulement, l’éternel célibataire se retrouve flanqué de sa nièce Kanna qui n’est encore qu’un bébé. En fait, la sœur de Kenji est revenue à la maison sans prévenir pour leur laisser sa fille et est repartie aussitôt sans préciser ses raisons ni sa destination. Aujourd’hui, alors qu’il se chamaille une fois de plus avec sa mère, Kenji reçoit la visite de deux policiers venus l’interroger sur un de ses clients. Kenji l’a livré en bières il y a environ deux semaines mais n’a pas eu de nouvelles depuis. Quelle n’est pas sa surprise quand les policiers lui annoncent que la famille entière de l’homme a disparu ! Après cela, Kenji va récupérer les bouteilles de bière devant le domicile des disparus. Là, il voit un étrange dessin représentant une main et des yeux sur une planche. Kenji reconnaît le dessin que lui et ses amis avaient créé en 1960, quand ils jouaient aux justiciers. Il est loin de se douter que cela n’est pas anodin et qu’une secte utilise ce symbole. Le chef du groupe se fait appeler Ami et serait capable de voler. Cependant, ses intentions ne sont peut-être pas aussi pures que le croient ses fervents adorateurs...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Edition deluxe qui n’existe pas au Japon, cette version reprend l’un des titres les plus cultes de Naoki Urasawa en volumes doubles et en grand format, ainsi que son épilogue 21st century boys. Petit rappel pour ceux qui ne sauraient pas de quoi parle l’histoire : une bande d’enfants s’amuse à jouer aux défenseurs de la Terre et, des années plus tard, une mystérieuse secte émerge et tente de donner vie aux histoires des gamins. Tout est mis en place pour nous faire comprendre qu’un complot se prépare à l’échelle mondiale et que les enfants qui jouaient aux justiciers vont désormais devoir endosser ce rôle dans la réalité. Pour l’instant, on fait connaissance avec la bande, leurs idées de jeux, et on découvre peu à peu à quel point l’organisation d’un certain Ami dissémine ses graines partout et « rompt » avec les ennemis. Les différentes époques (passé, présent et même futur) qui s’entrecoupent sont un bon moyen pour rythmer le récit mais également dégager une tension et un côté inéluctable des évènements. Graphiquement, cette édition nous permet de mieux profiter des graphismes de par son grand format : cela tombe bien car les planches sont fournies et on peut mieux apprécier le niveau de détails des dessins. Le trait du mangaka est toujours aussi précis, réaliste et efficace, que ce soit pour les personnages ou les décors. En clair, si vous ne connaissez pas déjà cette série ou si au contraire vous êtes fans, voici une bonne occasion de vous y (re-)mettre !
