L'histoire :
Tsukada livre à Izumi le résultat de ses recherches : apparemment, c’est grâce à un certain carnet que Koji Kubo peut tuer des gens sans jamais être inquiété. Tsukada ignore si cela est la vérité ou non mais il n’empêche que c’est bien Kubo qui a retrouvé le meurtrier dans l’affaire de Katsushika grâce à ses dons de médium. Izumi souhaite alors parler à l’inspecteur qui était chargé de l’enquête mais celui-ci est mort il y a déjà deux ans de cela. Cela fait donc six morts suspectes autour de Kubo, ce qui ne peut être une coïncidence. Izumi téléphone alors à Kasuga pour le mettre en garde contre Kubo et son fils qui s’est allié à lui. Si Kasuga refuse de céder à la moindre pression car il tient à sortir le pays du nucléaire, Izumi se demande quant à lui s’il sera capable de tuer son fils. Kubo, lui, prévoit déjà de tuer Izumi...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Même si le début du volume nous montre que Kubo est un adversaire coriace, celui-ci est mis en retrait. A la place, on voit Kasuga plus énergique que jamais : il constitue son gouvernement clandestin, se montre ferme face aux tentatives d’intimidation et fait des annonces fracassantes ! Il faut dire que l’homme veut absolument éviter qu’un accident de type Fukushima survienne à nouveau et détruise le pays, mais cela ne plait pas à certains prêts à tout pour l’empêcher de concrétiser son souhait. Evidemment, le côté politique de l’intrigue lui donne beaucoup de profondeur et de matière à réfléchir, tout en installant un climat de paranoïa et d’urgence. On ne peut qu’être happé par tout cela. Mais, surtout, on sent que l’auteur s’implique réellement pour faire passer un message : dénonçant la catastrophe du 11 mars 2011, les politiques qui s’écrasent face aux lobbys et un peuple qui préfère se voiler la face, Takahashi Tsutomu crie sa colère, son envie de changement, son amour de son pays et propose même des solutions. Décidément, ce mangaka n’a pas fini de nous surprendre et de nous secouer : on applaudit !