L'histoire :
Le lendemain de son coup d’éclat à la centrale de Fukushima, le Premier Ministre Kasuga est invité dans une émission de télévision. Le présentateur entre rapidement dans le vif du sujet et demande à l’homme pourquoi il a bu de l’eau de refroidissement d’un réacteur. Kasuga explique sereinement qu’il voulait montrer au peuple japonais ce qu’est un homme politique qui agit. Il explique aussi refuser tout traitement pour ne pas fausser l’évolution de son état de santé. Puis, il annonce que, si les gens s’intéressent à sa santé, il reviendra faire un point hebdomadaire dans cette émission. C’est le choc dans la régie qui craint de se faire voler son émission et ne sait plus comment réagir. Lors de la coupure publicitaire, une autre nouvelle arrive avec fracas : Jun Izumi a été hospitalisé en urgence. Kasuga et Kiyon en sont sûrs : c’est un coup de Kubo...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le volume précédent, l’intervention de Kasuga à la centrale de Fukushima nous avait scotchés. C’est donc avec une folle envie de lire la suite qu’on ouvre ce sixième volet qui ne déçoit pas un instant. D’entrée de jeu, Kasuga continue de suivre sa voie et nous lâche au compte-goutte des révélations fracassantes et stupéfiantes. Mais ce n’est pas tout : en plus de nous dévoiler son (sombre) passé, Kubo passe ouvertement à l’attaque et commet de nombreux meurtres, Kiyon peinant à l’arrêter. Les actions pèsent donc autant que les mots, rien n‘arrête les personnages et cela accentue le rythme et l’intensité du récit. Le mangaka maîtrise parfaitement sa narration et nous emmène là où il veut sans problème, son scénario étant vraiment palpitant et intelligent. En plus, son style léché rend le tout d’autant plus réel et crédible. Une pépite de plus !