L'histoire :
Le sabre d'un samouraï n'est pas seulement son âme, c'est aussi la marque de sa lignée et de son rang. Rien de surprenant alors qu'une femme de samouraï, instruite de ses obligations et du code de l'honneur cherche à récupérer les sabres de son défunt mari pour les transmettre à son fils. Cette tâche ne peut être confiée à n'importe qui et Usagi, samouraï sans maître de grand talent, est tout indiqué pour réaliser cette mission Plongé au coeur d'une famille détruite par la cupidité d'un de ses membre, il sait faire montre de fermeté autant que de sensibilité. Heureusement de joyeux intermèdes comme un festival de cerf-volants viennent éclairer ces temps sombres, même si cela attire toujours son lot d'escrocs qu'Usagi corrige avant de jouer les filles de l'air. Vient ensuite le temps de la confrontation et du complot, ourdi par le conspirateur Hijiki via son serpent de conseiller, Ebi. Celui-ci ne recule devant rien pour voler l'or du shogun, pas même lorsqu'il s'agit de massacrer un village entier par des ninjas ailés. Pas le temps de souffler pour le lapin samouraï car c'est enfin le temps du duel avec un adversaire redoutable, assassin de renom qui ne voyage jamais sans son rejeton, plus connu sous le nom du bouc solitaire et son petit...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Poursuite du voyage dans l'univers des samouraïs et de ses personnages hauts en couleurs malgré la monochromie de l'impression. Chaque volume réserve son lot de guest-stars et c'est encore le cas dans ce 5e volume avec la venue du bouc solitaire et son petit qui fait écho au fameux Lone Wolf & Cub de Koike et Kojima. Stan Sakai maîtrise à la perfection la zoomorphie et livre une fois encore un récit peuplé d'animaux variés et habités. La narration est simple mais diablement efficace à l'image du héros Usagi qui en bon samouraï vit sans se poser de questions. Cette petite pointe de zen dans un monde de brut est un ravissement distillé tout au long des histoires courtes mais intenses qui composent ce manga. Le graphisme attrayant de cette série à mi-chemin entre le manga et le comics augmente aussi le plaisir. Traits précis sans fioritures, multiples petits détails dans les décors et personnages attachants rendent le dessin à la fois ludique et très agréable. S'ajoute à cela une mise en scène originale ; l'accent est mis sur la narration et le rythme plus que sur l'action elle-même. Véritable phénomène, Usagi est un manga aussi tranchant qu'un Katana et aussi limpide qu'un ruisseau de montagne...