L'histoire :
Kusanagi, l’épée légendaire forgée par les Dieux, repose tranquillement dans le temple d’Atsuta, un sanctuaire consacré au seigneur Yamato-Dakè. Le guerrier fut le dernier à sentir vibrer la « Faucheuse d’Herbe » au creux de ses mains, la lame qui changea tant de destins… En ces temps de troubles où le pouvoir vacille dans un Japon féodal qui se déchire, on confère encore à cette arme un pouvoir important. Elle est un instrument politique majeur, un indéniable atout pour qui veut régner. C’est pourquoi les clans ninjas rivaux de Neko et de Komori veulent s’en emparer : les uns, menés par la belle Chizu, veulent éviter de voir se déclencher une guerre civile ; les autres, en l’accaparant, veulent s’attirer les faveurs du ténébreux seigneur Hikiji. Bien renseignés, les adversaires se lancent simultanément à l’assaut du temple Suo, qui abrite, en fait, la véritable épée : Atsuta n’accueille en effet qu’une pâle copie destinée à tromper les voleurs. Cependant, l’arme est partie pour un long voyage sous la protection du rônin Miyamoto Usagi. En compagnie de Sanshobo (le prêtre à qui l’arme avait été confiée) et de Gen, celui-ci souhaite mettre l’objet en lieu sûr : une mission qui les expose à de multiples dangers…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Débarqué dans les librairies françaises en 2001 notre lapin samouraï était déjà une vedette outre atlantique depuis longtemps. Son créateur, Stan Sakai, avait eu l’heureuse idée dès 1984 de conter le Japon féodal via les aventures d’un rônin zoomorphe qui connait son bushido sur le bout des pattes. La série oscille entre aventure, action, humour, et se destine à un public jeune. Ce 15ème volume offre un récit unique, contrairement à la plupart des autres volumes souvent morcelés en plusieurs histoires indépendantes. On retrouve dans cet ouvrage un sens inné du découpage qui confère au récit une extrême lisibilité : Stan Sakai est plutôt bon pour rythmer l’épopée. En outre, malgré le défilé zoomorphique auquel on assiste, on est persuadé de se retrouver dans le Japon du 17ème siècle : l’extrême rigueur avec laquelle il reproduit des décors réalistes y est pour beaucoup. A l’inverse, l’histoire manque cruellement d’originalité. L’action est certes omniprésente, avec des rebondissements, mais on n’est jamais vraiment surpris. L’intrigue traine en longueur… ce qui nous fait regretter les volumes composés de multiples récits ! Il n’en reste pas moins vrai qu’Usagi Yojimbo mérite le détour, surtout si on se régale habituellement de récits où combats et code d’honneur sont au rendez-vous.