L'histoire :
Enfant, Alice faisait souvent des cauchemars qui laissaient à penser qu’elle était folle. Heureusement, son père était un doux rêveur qui voulait accomplir des choses impossibles et il savait comment rassurer la demoiselle. Maintenant, Alice est en âge de se marier mais elle n’est pas intéressée par ces choses-là et n’apprécie pas de devoir se plier aux convenances de la société. Aujourd’hui, Alice est obligée d’accompagner sa mère à une réception mondaine qui ne l’enchante pas vraiment. Rapidement, la jeune fille comprend qu’elle va recevoir une demande en mariage de la part de Hamish, un lord, et que les gens se sont rassemblés pour fêter ses fiançailles. Hélas, Alice ne se sent pas prête et prend ses jambes à son cou. Elle aperçoit alors un lapin avec un gilet et se met à le suivre. L’animal saute dans un trou et Alice, en voulant regarder dedans, y tombe. Elle se retrouve alors au pays des merveilles, où beaucoup de monde compte sur elle pour tuer le terrifiant Jabberwocky...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Adaptation de la version de l’histoire du film éponyme réalisé par Tim Burton, ce manga nous raconte comment Alice revient au pays des merveilles où l’attendent plein de créatures fantastiques qui souhaitent qu’elle tue le Jabberwocky de la reine de cœur, un terrifiant monstre ailé. Fidèle au scénario du film, l’histoire ne surprendra pas ceux qui ont déjà vu l’œuvre au cinéma, mais les nouveaux tiennent là une bonne occasion de la découvrir. On y retrouve tous les personnages connus (Alice, la chenille bleue, le chapelier fou, le lièvre de mars…), le pays des merveilles a l’air réel, le suspense est de mise et l’action n’est pas en reste non plus. De fait, on accepte volontiers de suivre Alice dans ses péripéties et la palette des personnages ne manque pas d’intérêt. Le remaniement du conte est bien pensé et ficelé, l’intrigue est plutôt divertissante et la narration ne manque pas de dynamisme. En ce qui concerne les graphismes, ceux-ci respectent bien la vision proposée par Tim Burton aussi bien dans le design des personnages que les décors et les jeux de lumière et d’ombre. Néanmoins, le dessinateur Jun Abe y instille son propre style, et pas uniquement sur le découpage ou le choix du tramage : les personnages humains ne sont pas forcément correspondants aux acteurs et, pour le coup, s’en trouvent plus charismatiques et (pour certains) inquiétants. Au final, cette première moitié de série est réussie et il ne fait aucun doute qu’il en ira de même pour le deuxième et dernier volet.
