L'histoire :
Minako, 14 ans, vient de passer en 5ème. Douée en sport, dynamique et mignonne, celle-ci n’est par contre pas très douée pour les études. Elle vient d’avoir le coup de cœur pour Higashi, un élève de 4ème très beau et sportif. Malheureusement le fan club du jeune homme est composé de harpies qui empêchent les autres filles de l’approcher. A plusieurs reprises, alors que Minako a l’occasion de donner une lettre de déclaration à Higashi, un drôle de chat avec une cicatrice en forme de croissant de lune sur le front se met en travers de sa route. Le soir venu, le chat en question rentre par la fenêtre dans la chambre de l’adolescente et se met à lui parler ! Il se présente comme étant Artémis et annonce à Minako qu’elle est née sous la protection de Vénus et qu’elle a le pouvoir de se transformer en guerrière justicière. Désormais, elle devra protéger la Terre des forces du mal ! Il la téléporte même dans l’espace pour lui montrer sa planète et son château flottant, le Magellan castle. Trop d’émotions pour Minako : la jeune fille s’évanouit. Le lendemain, elle pense avoir fait un drôle de rêve et part au collège. Là, elle découvre par hasard Higashi en train d’hypnotiser une fille pour en faire son esclave et absorber son énergie. Cela confirme les doutes d’Artémis : le garçon est un envoyé du mal. Guidée par un mystérieux chef qui lui parle à travers un stylo, Minako se transforme alors en Sailor Venus. Revêtue de son costume de guerrière, la jeune fille va alors devoir mener son premier combat contre le garçon dont elle est amoureuse...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Précurseur à la mondialement célèbre série Sailor Moon, la mini-série Sailor V joue à la fois le rôle de préquelle et celui de prototype pour sa petite sœur (ce qui explique les petits détails qu’on ne retrouvera plus trop ensuite dans l’histoire). On y découvre la jeune Minako, la première de la bande à s’éveiller à ses pouvoirs de justicière et qui ressemble énormément à celle qui sera l’héroïne de la seconde série (blonde, fleur bleue, écervelée, un chat pour compagnon...). La jeune fille vient de passer en 5ème lorsqu’un chat qui parle vient lui révéler son identité endormie, celle d’une justicière, réincarnation d’une princesse de Vénus qui doit lutter contre des ennemis venus eux aussi d’ailleurs, qui veulent asservir la Terre et récupérer l’énergie infinie d’un mystérieux cristal. Pour les combattre, Minako peut se transformer en Sailor V grâce à un stylo magique qui lui fait revêtir une marinière de collégienne japonaise version sexy. D’autres items magiques sont à sa disposition, comme son poudrier qui fait office de miroir de vérité ou de boomerang, et la jeune fille peut également changer de tenue à volonté, ce qui apporte une touche cosplay encore typique du genre à l’époque de la sortie du titre. Bien entendu, le synopsis de base comme les développements proposés ne volent pas très haut, mais ce côté simple est contrebalancé par une alchimie efficace qui emporte facilement le lecteur (et plus probablement la jeune lectrice). Ce n’est sûrement pas pour rien que la série a connu un tel succès au Japon... Car d’une simple histoire courte, l’auteur en a finalement sorti 3 volumes (réduit à 2 dans cette nouvelle édition de 275 pages !) puis les 18 tomes de Sailor Moon. La lecture est rapide, il y a beaucoup d’humour, les personnages sont sympathiques et charmants, et on a même droit a plusieurs cross-over avec l’autre série. Les graphismes sont pour leur part eux aussi simples, typiques et efficaces. Les personnages sont dessinés de manière simple et seulement détaillés au niveau du visage, le style est dynamique et les planches sont fournies contrairement à beaucoup des shôjo uniquement romantiques. Le tramage est très présent contrairement aux décors presque inexistants, et globalement les planches sont agréables à parcourir même si l’auteur use tellement des effets SD ou des rendus simplifiés qu’on se croirait parfois plus dans un manga comique que dans un récit de magical girl. Malgré les années, Sailor V garde finalement ses attraits, principalement car nous n’avons pas en France tellement d’autres séries du même genre. Et avec son caractère historique, le titre mérite sa place dans votre mangathèque, surtout avec cette réédition de qualité, retraduite et bien imprimée. A noter pour les fans : cette édition a été légèrement revue par l’auteur, tant pour certaines planches que pour les dialogues, et il y a également quelques nouvelles illustrations couleurs ainsi que de nouvelles couvertures.