L'histoire :
Hier, Nobuo et Teru se sont disputés, chacun étant armé d’un couteau, et Ako a eu toutes les peines à les empêcher de commettre l’irréparable. Depuis, Nobuo est retourné dans le train et n’a pas refait surface. Aujourd’hui, Teru part seul avec la radio à la recherche d’un endroit où il pourrait y avoir de la réception. Il trouve alors un conduit d’aération et décide de pénétrer à l’intérieur en espérant que cela puisse le mener à l’extérieur de la montagne. Pendant ce temps-là, Ako réalise que toutes les bouteilles sont vides et monte dans le train à la recherche de nouvelles boissons. Rapidement, elle tombe sur Nobuo dont l’allure est plus que menaçante : un couteau à la main et le corps recouvert de maquillage comme s’il était un léopard, le jeune homme lui tient un discours incohérent. Terrorisée, Ako s’enfuit mais, malheureusement, Nobuo se met à la pourchasser...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cela fait maintenant plusieurs jours que les trois adolescents sont coincés dans la montagne et, s’ils n’étaient déjà pas rassurés par leur condition, ils se laissent désormais envahir par la peur, la paranoïa et leurs autres pulsions. Ainsi, Nobuo a visiblement complètement sombré dans la folie (maquillé comme un léopard, le garçon reste cloîtré dans le noir), Teru cherche désespérément un moyen de retrouver la surface et la tension a tellement fatigué Ako qu’elle s’endort même dans des moments critiques. Au-delà de la dimension sexuelle qui commence à prendre place, la tension entre Teru et Nobuo est elle aussi plus présente que jamais et, à l’image de leur relation, le tunnel est sur le point de céder. On est donc une fois de plus plongé dans une lecture angoissante et particulièrement prenante, tant par le suspense des évènements que par les émotions dégagées par les personnages. Les graphismes renforcent également cette angoisse grâce à un trait réaliste mais aussi via un côté très sombre (encrages très présents, arrière-plan toujours « coloré »...). Au final, ce deuxième opus creuse un peu plus l’atmosphère terrifiante du récit et on a plus qu’envie de lire la suite.