L'histoire :
Dans un bâtiment en ruines, Teru finit par reprendre conscience. Il est extrêmement fatigué et s’inquiète de ne pas voir Ako et Nimura qui auraient dû le rejoindre depuis un moment déjà. Du coup, il décide de poursuivre sa quête : il va d’abord tenter de retourner chez lui avant de se rendre dans son ancienne école pour y retrouver l’adresse d’Ako en espérant la retrouver chez ses parents. Dans les rues de Tokyo, tout est recouvert d’une énorme couche de neige. Teru est plutôt content qu’il en soit ainsi car cela lui permet de ne pas voir tous les corps qui jonchent le sol. En longeant un immeuble, le jeune homme manque de se faire tuer par un bloc de béton qui se détache. Il emprunte alors des passages plus larges et, en s’approchant d’une bouche de métro, entend un bruit qui pourrait bien être une voix humaine...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet avant-dernier volet ne s’intéresse qu’à Teru qui va entrer en contact avec d’autres personnes. Tout d’abord, le jeune homme va pénétrer dans une bouche de métro, guidé par des radios postées à intervalles réguliers. Au fur et à mesure que le garçon s’enfonce dans les ténèbres souterraines, on sent la tension monter et on s’interroge sur l’origine de ces bruits. Plus on avance dans le volume, plus la peur nous envahit sans qu’on puisse oser détourner le regard. De plus, cela nous rappelle le tout début de l’histoire qui se déroulait déjà dans un tunnel ferroviaire : clin d’œil ou retour aux sources, cette terreur est bien mise en avant. En outre, les graphismes soulignent toujours aussi bien l’obscurité ambiante et l’auteur propose des cadrages originaux et efficaces. Dans la deuxième moitié, Teru rencontre enfin des hommes ayant quasiment tous des cicatrices comme celui qu’on avait vu dans la ville précédente. Là, on a le droit à des révélations affolantes sur ce que sont devenus les tokyoïtes et surtout sur ce qui est arrivé aux hommes cicatrisés (révélations qui donnent d’ailleurs enfin une explication étonnante au titre). Les découvertes de Teru nous terrorisent autant qu’elles fascinent : encore une fois, on est plongé avec effroi dans la violence de la situation, et la détresse de Teru est plus que palpable. Même si on est envahi par le suspense et ‘angoisse, on adore la lecture et il nous tarde d’en découvre la fin dans le prochain volume qui s’annonce déjà très intense !