L'histoire :
Ce soir, à Halloween Town, tout le monde célèbre Halloween et le clou du spectacle est le numéro de M. Jack Skellington, le roi des citrouilles. Ce squelette filiforme est véritablement l’habitant le plus populaire et tous l’acclament, notamment Sally, la poupée de chiffons. Cette dernière n’a cependant pas le temps de féliciter Jack car elle doit aller cueillir des plantes près du cimetière avant que le professeur, son maître, ne se réveille. Elle est en train de sélectionner des herbes quand elle aperçoit Jack. Celui-ci a l’air préoccupé mais la demoiselle ne peut lui parler car c’est ce moment que choisit le professeur pour débarquer et la ramener à la maison. De son côté, Jack se laisse aller à la déprime : il est las de tout et ne s’amuse plus d’Halloween. Il marche sans faire attention à l’endroit où le mènent ses pas. Au bout d’un moment, il arrive dans une forêt assez étrange où des arbres arborent des motifs. Jack réalise que les motifs sont en fait des portes et, en ouvrant celle du sapin, le squelette se retrouve à Christmas Town. Cet univers joyeux va alors le bouleverser et lui donner envie d’organiser lui-même Noël cette année. Seulement, Jack n’a pas tout à fait bien saisi l’esprit de Noël...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Véritable chef d’œuvre de Tim Burton, L’étrange Noël de M. Jack se voit ici adapté en manga par Jun Asuka que l’on a déjà pu voir à l’œuvre sur des titres Disney, comme Puchi no nikki. Pour ceux qui ne connaîtraient pas le synopsis, voici un résumé de l’histoire : M. Jack, le roi des citrouilles de la ville d’Halloween, est en proie à une terrible déprime et, après avoir visité par hasard le village de Noël, décide de s’approprier cette fête. L’intrigue du manga reprend scène pour scène celle du film d’animation et, que l’on soit déjà fan ou pas, on ne peut que souligner l’imagination de Tim Burton pour un tel scénario. En outre, les passages chantés dans le film voient leurs répliques utilisées dans les scènes dessinées correspondantes, un petit détail qui fait toujours très plaisir. Certains passages sont certes un peu raccourcis mais cela n’empêche pas de profiter de la lecture. Pour ce qui est des graphismes, ceux-ci respectent bien l’univers et le design original : les personnages et les décors ressemblent énormément à ceux du film. Les protagonistes sont tous expressifs et ont du charisme, la mise en page est ultra dynamique, le tramage ne manque pas de variété... Si tout semble bien de prime abord, on regrette que Sally ait un virage plus arrondi qui la rend un peu trop « manga » justement, certains plans larges ne sont pas très réussis et les scènes d’action ne sont pas toujours très fluides, sans compter que les visages des protagonistes sont parfois un peu de travers. Mais le plus dérangeant est le tramage de fond tout mignon : bien que très soigné, il édulcore l’ambiance générale, alors que tout se passe presque intégralement en nocturne, ce qui dénote d’autant plus. Néanmoins, la fidélité du trait reste appréciable et la qualité est là. A noter au passage que la couverture a été particulièrement soignée. Au final, cette adaptation n’est certes pas aussi bien que son original mais le défi est plutôt bien relevé.