L'histoire :
Venus vivre dans la maison de son défunt grand-père située en bord de mer, Funako Yamato et son père ont une vie assez classique mais, si son père est assez casanier, la jeune fille est beaucoup plus fantasque. Elle adore notamment les sports de combat et est même devenue capitaine de son club d’arts martiaux au dépend de tous les garçons. Leur quotidien change quelque peu avec l’arrivée d’un locataire chez eux : leur maison était très grande et la coopérative des pêcheurs leur a recommandé un jeune homme au look un brin excentrique et se prénommant Kato. Ce dernier n’est en fait pas arrivé ici par hasard puisque, selon lui, la maison contient un secret : celui du grand-père. Alors que les médias annoncent à la télévision qu’un navire non identifié rôde dans les mers avoisinantes, Funako en profite pour faire visiter les lieux au jeune homme. En rentrant dans une pièce, il tombe pantois devant une photo représentant une île inconnue... La jeune fille se méfie de Kato et, un matin, le suit discrètement. Elle finit par arriver dans un musée de la faune sous-marine et y aperçoit des créatures étonnantes, voire effrayantes. En regardant bien, il est mentionné en dessous de chacune des créatures qu’elles ont été offertes par son grand-père...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cela faisait maintenant presque dix ans qu’aucune œuvre de Minetaro Mochizuki n’était arrivée en France. Il faut dire qu’à la fin des années 90, il avait su avec La dame de la chambre close (un one-shot chez Glénat) et Dragon Head (une série en dix tomes chez Pika) montrer un talent énorme dans l’exploitation des différentes peurs humaines. Profitant de la réédition de l’indispensable Dragon Head, Pika publie simultanément Mai Wai dans un format « graphic » plus grand mais aussi plus cher et ce, malgré une qualité de papier plutôt faible. L’histoire de cette nouvelle série est assez simple : on suit le quotidien de Funako, une jeune fille qui va bientôt avoir 16 ans, qui vit dans la maison de son défunt grand-père, un pêcheur reconnu dans la région, et qui à l’arrivée d’une nouveau locataire découvre que sa maison cache un énorme secret et que la mer dissimule de nombreuses choses. Si ce premier tome prend son temps pour introduire les différents personnages et rebondissements, on ne s’ennuie jamais tandis qu’on découvre en même temps que Funako ce monde étrange qui l’entoure. L’humour est très présent, que ce soit dans les poses exagérées des personnages mais aussi et surtout dans des réactions parfois étonnantes : ainsi, Funako, dès qu’elle commence à réfléchir, se masse la poitrine, et peu importe si elle est en public ! Drôle et plein de suspense, le récit est illustré avec panache par le mangaka, qui a gagné en finesse depuis Dragon Head. Une introduction extrêmement plaisante et qui, on l’espère, captivera encore plus à l’avenir. Vite : la suite !