L'histoire :
Un petit bonhomme avec un bouton en guise de chapeau se relève doucement. Il lève la tête et tombe sur Mu. Elle lui demande qui il est, car elle trouve son chapeau très joli. Il lui répond que ce n'est pas un chapeau, mais un bouton... Mu comprend ! Il est l'esprit de ce bouton ! Elle attrape l'être minuscule, et retourne vers la maison pour le mener à Sôichi. Elle sait qu'il pourra l'écouter et lui venir en aide. Mais quand ils arrivent et qu'ils regardent par la fenêtre, ils constatent que le garçon est en train de dormir. Cela n'étonne pas Mu, il a traversé des épreuves difficiles et a besoin de repos. Elle ne peut pas se résoudre à laisser ce pauvre bouton solitaire, alors elle décide de remplacer Sôichi. Elle va écouter ce que ce bouton a comme histoires à lui raconter. D'habitude c'est à Sôichi que les esprits se confient, elle sait qu'elle ne sera pas aussi douée, mais elle veut essayer. Le bouton lui dit que son histoire n'est pas très intéressante, mais elle réussit à le mettre en confiance pour qu'il se lance. Il va lui raconter la fois où il a failli être brisé en mille morceaux. Il était accroché à la chemise d'un homme, qui a trompé sa femme. Ses égarements sont venus aux oreilles de sa femme, qui a décidé de se venger et qui l'a tué à coups de couteaux. En arrêtant son massacre, elle s'est rendu compte qu'il manquait un bouton à la chemise de son défunt mari. Mu est sidérée. Cette histoire est horrible ! Elle n'a même pas le temps de l'intégrer, que le petit esprit du bouton commence à en raconter une autre tout aussi éprouvante...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un lancement récent composé de trois titres principaux, la collection Le Renard Doré poursuit son aventure et ses publications. L'un des titres du lancement était le premier tome de La forêt magique de Hoshigahara. Quelques mois après cette découverte, la maison d'édition propose le second volume aux lecteurs. A travers un format plus grand que les mangas classiques, nous retrouvons le trait délicat de Hisae Iwaoka (La cité Saturne). Elle nous raconte les aventures oniriques et fantastiques de Sôichi, un jeune garçon qui se remet de sa rencontre avec Tornade, dans une maison isolée au cœur de la forêt. Si en apparence ce lieu semble paisible et merveilleux, une part de noirceur hante cette forêt... Sôichi tente pourtant de mettre tout en œuvre pour venir en aide aux esprits avec bienveillance. L'histoire se découpe en plusieurs chapitres qui semblent indépendants, qui nous permettent de revenir en détail sur les histoires de divers esprits. Pourtant, un fil rouge lie ces chapitres, et se dévoile petit à petit. Le dessin est fin, et traduit la beauté et l'étrangeté des lieux et des personnages. Comme dans le premier volume, et ce dès la première histoire de ce tome, la violence et la noirceur font surface. Des thématiques sombres sont abordées, de façon frontale, et certaines scènes créent de l'angoisse et de la tension. Et pourtant, une certaine insouciance règne tout de même, ce qui rend la lecture des plus atypiques. Un récit poétique qui met en avant le rapport particulier qu'entretiennent les japonais avec les mondes spirituels.
