L'histoire :
Avec son caractère mal dégrossi et son manque certain d’amabilité, Mme Nagano - qui se sert de son caddie comme d’un déambulateur - achète des concombres au marchand de légumes, refusant tout cadeau de sa part. Après cela, elle se met en route pour rentrer chez elle. Sur le trajet, elle voit un carton et se penche pour observer le chiot qui est dedans. Il s’agit d’une petite chienne malade, qui ne tient même pas sur ses pattes. La chienne est clairement mourante mais Mme Nagano décide de la ramener chez elle. Là, la vieille dame lui prépare un peu de lait mais l’animal n’a pas même pas la force d’en boire. Cela n’est pas grave car, de toute façon, Mme Nagano a prévu de mourir en avalant des somnifères : c’est peut-être pour ne pas mourir seule que la chienne a été mise sur sa route. Toutefois, Mme Nagano ne va pas pouvoir connaître « la grande occasion » car elle doit s’occuper du chien...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un émouvant premier volume dans lequel un homme partait pour sa dernière aventure en compagnie de son chien Happy, ce second volet nous raconte l’histoire de deux autres chiens qui vont être amenés à croiser la route du duo. Cependant, ce ne sont pas ces rencontres qui font le charme de ce titre ; elles ne servent qu’à offrir un sympathique lien avec le premier volume. Ici, ce sont les deux nouveaux portraits humains qui nous intéressent : une vieille dame revêche bien décidée à mourir qui va reprendre envie de vivre grâce à une petite chienne malade, et un petit garçon négligé par sa mère qui va voler un petit chien dont personne ne veut dans une animalerie et dont la vie ressemble fortement à celle de l’enfant. Une fois encore, l’animal permet de rattacher l’humain à la vie et de lui redonner de l’amour et de la chaleur : les personnages ont beau être tristes, désespérés et en mauvaise santé, leur chien leur permet d’apaiser leurs maux et, finalement, de les sauver d’une mort certaine, d’une profonde dépression ou d’un terrible abandon de soi. Les sentiments sont fortement mis à l’honneur, ce qui explique qu’on ne peut qu’avoir envie de pleurer à certains moments, la justesse et le réalisme des portraits renforçant la sensibilité et la force des émotions ressenties à la lecture. Ce second volume est donc aussi émouvant et bouleversant que son prédécesseur : aucune excuse pour ne pas vous jeter dessus !