L'histoire :
Le vol catastrophe de la Japan Airlines s'est finalement abîmé en mer au large des côtes du Japon, au soir d'un réveillon mouvementé que ni les familles ni les passagers rescapés ne risquent d'oublier. Pas de fois gras cette année non plus pour Senzaki mais une nouvelle fois le masque et les bouteilles à la rescousse d'Iritani, resté piégé dans le nez de l'appareil qui renifle à présent le fond dans une eau aussi froide que sombre. Une épreuve difficile à surmonter pour le jeune plongeur prisonnier qui doit garder son calme pour ne pas gaspiller d'oxygène malgré une situation critique. Senzaki ne prend même pas le temps de réfléchir et nage au secours de son collègue au mépris de sa propre vie. A bien y regarder c'est peut-être ce genre de comportement qui a décidé Miharu, son ex-fiancée à prendre ses distances. La jeune journaliste est pourtant un peu aux côtés de Senzaki car elle est chargée par son journal de la tâche ingrate d'appeler les familles des victimes. Des vies sont en jeu et d'autres ne jouent plus, mais sans amour tout ceci n'a pas d'intérêt...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le jeune sauveteur en mer signe ici sa dernière aventure, et quelle aventure ! En pleine nuit, et dans une mer glaciale, dans des débris d'avion, Senzaki tente de sauver des vies. Le leitmotiv est toujours le même, personne ne reste derrière tant qu'on peut faire quelque chose et que la flamme n'est pas éteinte. On y est presque habitué et cela secoue beaucoup moins que dans les tomes précédents malgré une catastrophe de plus grande envergure. Du coup, l'émotion est moindre et Satô déploie des efforts intenses pour nous toucher à grand coup de famille de victimes en deuil et situation dramatique. Ces efforts restent cependant sans suite car trop visibles et la mayonnaise ne prend pas. C'est finalement dans sa relation amoureuse avec Miharu que l'on finit par être touché et que l'on apprécie pleinement ce dernier tome. Le dessin est abouti mais subit étrangement le même revers. Les scènes sous-marines manquent un peu de mouillé et les débauches de courses en plein hiver à la poursuite de Miharu rattrapent encore le tout. Et si finalement c'était l'amour qui comme son héros sauvait ce manga qui s'arrête sur une bonne note même si elle n'est pas exceptionnelle...
