L'histoire :
Cela fait maintenant quatre ans que Tatsuhiro Satô est un hikikomiri, c’est-à-dire qu’il vit enfermé chez lui, et ses parents viennent de lui couper les vivres. Le jeune homme a beau avoir conscience de sa situation, il ne parvient pas pour autant à s’en sortir et à affronter le monde extérieur. L’influence de diverses drogues aidant, il se considère en fait comme une victime d’un complot de la N.H.K., grande chaîne diffusant énormément de dessins animés et qui aurait tout intérêt à créer des hikikomori comme lui. Un jour, une dame accompagnée d’une jolie jeune fille sonne chez Tatsuhiro pour lui proposer des prospectus. Quelle n’est pas la surprise du garçon lorsqu’il se rend compte que les papiers qu’on lui tend parlent justement des hikikomiri ! Tatsuhiro se met alors à piquer une crise de colère et les envoient paître, d’autant plus qu’il s’agit assez probablement d’un recrutement pour une secte. Plus tard, le jeune homme rédige son C.V. et se rend à un entretien d’embauche à la N.H.K. dans le but d’infiltrer la chaîne pour démontrer son complot. Il est super motivé mais, en entrant, il rencontre la demoiselle de la secte et en perd ses moyens. Il finit par s’enfuir sans se rendre compte qu’il a oublié son C.V. devant elle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le phénomène des hikikomori (traduisez par « loser vivant reclus chez lui par peur et / ou par rejet de la société ») est rarement traité dans les mangas, malgré l’importance du phénomène au Japon. Le sujet de ce titre, un jeune homme souhaitant se sortir de cette situation, était donc très intéressant et on avait hâte de le découvrir. Malgré quelques mystères (qui est vraiment Misaki ? Quel est son projet et fait-elle partie d’une secte ?) et un humour relativement présent, la sauce a un peu de mal à prendre. Les gags ne sont pas franchement drôles et c’est surtout l’humour noir qui prédomine. On se demande dans quel sens l’intrigue va partir (même si la préface donne un indice) et les personnages sont peu attachants : Tatsuhiro semble se complaire dans son malheur et son côté lolicon dérapant vers la pédophilie (tout comme son voisin) n’arrange pas les choses. Heureusement, les graphismes sont très corrects : tramage présent (mais peu varié), personnages très expressifs, décors soignés la plupart du temps… Par ailleurs, on ne manquera pas de relever le soin apporté à la couverture par l’éditeur. Ce premier volume nous laisse donc un avis partagé et on espère que la suite saura se montrer à la hauteur de nos attentes.