L'histoire :
Un mois s’est écoulé depuis le combat qui a ravagé l’église saint Bethléem. Akira, Seishirô et Chrome sont arrivés à « la rivière Crimsi », une ville qui ne figure que sur les cartes du Vatican et où se trouve le siège de la croix de sang. La ville entière est dédiée à l’organisation et centrée autour de Great Rock, une excroissance rocheuse de 120 m de haut avec à son sommet un château fortifié qui sert de QG à la croix de sang. A leur arrivée, ils se font arrêter par un guerrier avec un sabre et Seishirô commence à l’affronter. Mais ce dernier est très fort et le jeune homme n’est pas à la hauteur. Chrome interrompt le combat d’une seule balle qui siffle à l’oreille de leur adversaire : en réalité, il s’agit de Bianco, un des exorcistes de l’organisation qui voulait faire passer un test à Seishirô dont il connaissant bien le père. Le lendemain, Akira va apprendre que, si certains lui souhaitent la bienvenue et la voient comme la personne la plus importante à protéger à tout prix, d’autres ne souhaitent rien de moins qu’elle s’en aille car elle attire le malheur et la destruction...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier tome désastreux, ce second opus reste dans la lignée en se montrant tout aussi mauvais : encore une fois la liste des défauts est longue. Commençons par le fond : si l’histoire se complexifie un peu, elle reste remplie de clichés, sans aucune surprise et inintéressante. Akira arrive au QG de l’organisation secrète rattachée au Vatican et certains lui font savoir qu’ils ne sont pas contents qu’elle soit là (après tout, ce n’est que leur messie, leur raison d’exister, tout ça... mais bon, si on s’arrête à des détails...), avant que de nouveaux démons attaquent, tuent plein de gens, enlèvent Akira, puis se fassent latter par le stoïque Chrome. A part rajouter des personnages, ce volume ne sert donc pas à grand-chose en dehors d’une « révélation » qui n’en est pas une : la précédente « fille de Marie », Jeanne d’Arc, a été tuée par son propre camp, l’Eglise... Oui, merci, on le savait déjà ! Quand à la forme, elle est encore pire : de nombreuses fautes d’orthographe, d’adaptation (le pompon étant « voici la précédente la fille de Marie avant toi »), sans compter la fois où (dès la première planche en plus) Akira appelle carrément Chrome « Chrono » (il y a aussi Nagisa qui se fait appeler « Negisa ») ! Pour en rajouter une couche, les traductions d’onomatopées sont régulièrement ridicules (« Gago » pour un personnage qui se lève, « Gasa » pour des yeux qui s’ouvrent, « Jaki » pour un pistolet qui bouge...) et parfois même on ne comprend pas le pourquoi de la présence d’un son. Dans le même registre, certains textes tout aussi ridicules (« Zaza » au dessus d’un doigt immobile, « Boso » au dessus d’une tête, « Pichan » sur un décor d’égouts...) flottent de temps en temps dans des cases et semblent être également des onomatopées, mais rien n’est moins sûr... Que ce soit à cause de la VO ou de l’adaptation française des plus bâclées, il y a donc un sérieux problème quelque part. Pour ne rien arranger, pêle-mêle, l’auteur nous pond des scènes inutiles, des dialogues parfois pitoyables, des planches sans aucun intérêt, voire parfois peu lisibles, des détails incohérents... Il y aurait encore tant à dire ! Bref, il n’y a vraiment rien à sauver dans cette série, et ce n’est pas l’histoire bonus en fin de tome qui rattrape quoi que ce soit. Même l’éditeur l’a bien compris en proposant une version française tout à fait déplorable. A fuir, donc.