L'histoire :
A bord d’un canot de sauvetage, Julie, Kujô et Victorica arrivent à rejoindre la terre ferme mais ne sont pas pour autant débarrassés de l’affaire qui les occupait sur la bateau Queen Berry. En effet, ils ont à peine posé le pied sur le quai que la police débarque et arrête Julie pour meurtre. Kujô n’en revient pas tandis que Victorica reste placide : la demoiselle avait deviné que Julie était la coupable. Se sachant perdue, Julie avoue qu’elle est effectivement l’auteur des méfaits qui ont eu lieu sur le bateau et explique alors pourquoi elle a voulu se venger des personnes qui étaient à bord. Il y a dix ans de cela, elle et les autres enfants qui avaient été enlevés ont été victimes d’un horrible jeu divinatoire servant en fait à prédire le déroulement de la Première Guerre Mondiale. Victorica ne pouvait pas savoir cela mais la fillette avait déduit la culpabilité de Julie à cause de certains détails dans son comportement...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’enquête sur le Queen Berry entamée au volume précédent trouve son issue dans la première moitié de ce volet : on apprend qui est le coupable, ses motivations et les origines de ce jeu de massacre. Si les explications concernant la vérité sur les méfaits de Julie sont relativement crédibles, on est un peu plus perplexe quant à la façon dont cela est rattaché à la Première Guerre Mondiale : cela tombe un peu comme un cheveu sur la soupe mais a au moins le mérite de dater le scénario qui n’était jusque-là pas vraiment associé à une époque particulière. Par ailleurs, on a le droit à une surprise de taille concernant le lien entre Victorica et l’inspecteur Du Blois. Les deux autres affaires menées par Kujô et Victorica ne sont quant à elles pas vraiment intéressantes : une des professeurs a commis un vol de biscuits quand elle était plus jeune, et Avril est passionnée par une histoire de fantôme pendant ses vacances. Mal amenées et inutiles, ces passages-là sont à peine divertissants et se montrent plutôt ennuyeux. De plus, les tentatives d’humour ne fonctionnent pas et seules les grimaces mignonnes de Victorica sont plaisantes. Globalement, ce quatrième opus n’est donc pas très enthousiasmant