L'histoire :
Une semaine après la bataille dont il est le seul survivant, Shinsaku se réveille dans un lit, soigné. Il se trouve chez deux jeunes filles du pays de Kai où le seigneur Yoshimoto, son père, l’a envoyé grâce à ses dernières forces juste avant de se faire tuer. Là, la dure réalité lui revient en mémoire et les deux sœurs ne font que confirmer ce qu’il savait déjà : les 45 000 soldats de son armée se sont fait massacrer par Oda et sa centaine de soldats. Shinsaku veut repartir immédiatement pour se venger mais la plus jeune des sœurs, estimant qu’il doit encore se reposer, révèle alors un emblème de Kamui dans la paume de sa main et utilise la magie pour le rendormir. Quelques temps plus tard, Shinsaku se réveille à nouveau et tente de partir en douce, mais la plus grande des deux sœurs l’attend sur le chemin : le seigneur de Kai désire le voir, pensant qu’il deviendra bientôt soit un sauveur, soit un fléau. Mais la jeune fille ne veut pas prendre de risque : s’il devient un fléau, il s’en prendra à sa petite sœur à cause de ses pouvoirs. Elle sort alors son arme, bien décidée à éliminer Shinsaku...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après plus de six mois d’interruption, Soleil édite enfin la suite de cette série qui, malgré un scénario parfois un peu confus et des graphismes un peu surchargés, avait su éveiller notre attention par son originalité, son potentiel, et des dessins tout de même impressionnants, surtout en terme de charac design. Cette suite répond plus ou moins à nos attentes : on comprend un peu mieux où va le scénario, même si certaines discussions des méchants restent difficiles à suivre, et, globalement, l’histoire prend son envol, allant même sur la fin de ce tome jusqu’à amener quelques retournements de situation qui nous donnent bien envie de lire la suite (même si la grosse nouveauté qui apparaît ici est du déjà-vu). Le trait du mangaka est toujours aussi riche et surtout stylisé, principalement lors des présentations des nouveaux protagonistes qui donnent souvent lieu à des dessins impressionnants et parfois en pleine page. La mise en scène est travaillée et donne souvent l’impression de suivre le découpage d’un animé ou d’un jeu vidéo (avec le nom des coups spéciaux qui s’affichent), par contre, le principal défaut est toujours là : les planches donnent une impression prenante de surcharge et il faut rester concentré pour ne pas rater de détail. En fait, un format plus grand (ou alors de la couleur) aurait permis une meilleure visibilité qui aurait mieux laissé le talent de l’auteur s’exprimer devant nos yeux. On regrette par ailleurs le gros défaut de l’édition française dont les pages sont coupées trop au ras du bord et cela se voit partout au niveau des dessins ! Quant aux dialogues, les tournures de phrases sont parfois un peu étranges... En tout cas, ceux qui avait apprécié le premier opus ne seront pas déçus, d’autant que la suite s’annonce encore meilleure.