L'histoire :
Robin travaille à la ferme de son père où il fabrique des fromages. Une fois par semaine, il se rend au marché pour vendre leur production. Comme il n’est pas là quotidiennement et que ses produits sont bons, Robin s’est constitué une clientèle fidèle et nombreuse. Un jour, alors qu’il ne lui reste que deux fromages à vendre, il reçoit la visite de son amie Ennie. Celle-ci est accompagnée d’un homme du nom de Daniel qui travaille dans la finance. Ce dernier voit tout de suite le potentiel de la ferme de Robin dont les animaux peuvent fournir lait, laine et même viande. Il demande donc à Robin de visiter sa ferme puis lui propose de l’aider à monter sa propre usine. Attiré par l’argent - ce dont il a autrefois manqué pour soigner sa mère - Robin accepte mais va vite s’en mordre les doigts : le monde du capitalisme est impitoyable et oblige à traiter les hommes comme de la marchandise...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vous voulez aborder de manière simple le capitalisme tel que Karl Marx le décrit et vous avez raté le diptyque du studio Variety Artworks ? Bonne nouvelle, l’adaptation manga revient en un seul gros pavé. Les lecteurs des deux volumes peuvent passer leur chemin car il n’y a rien de nouveaux. Pour les autres, voilà une bonne occasion de s’y mettre. Malgré un sujet sérieux et rébarbatif, cette version manga sait s’adapter à un public néophyte et nous aide à mieux comprendre les rouages du capitalisme en suivant les mésaventures d’un vendeur de fromages qui veut devenir patron d’une usine. L’exemple est clair et permet instantanément de comprendre tout ce qui est décrit (investissement, production de masse, recherche du profit, travail à la chaîne...). La deuxième partie est un peu plus formelle avec un côté manuel illustré, mais n’en demeure pas moins bien faite. Le tout est très intéressant, bien expliqué, détaille les bons et mauvais côtés, et tout le monde pourra aborder le vaste sujet du capitalisme de manière limpide et ludique. Les dessins sont quant à eux relativement corrects, même si les finitions laissent parfois à désirer. En tout cas, même si cela ne dispense pas de lire Le capital de Karl Marx, cette adaptation est une première étape à essayer sans crainte !
