L'histoire :
Au collège, Kagero est connu pour être un passionné de biologie, et particulièrement des insectes, notamment des abeilles. C’est aussi le souffre-douleur de Kojima et ses amis et, aujourd’hui encore, le jeune homme se fait passer à tabac. Son seul ami est Madoka, un garçon qui a énormément de succès auprès des filles et qui tente de le réconforter : lorsque Kagero se compare à une abeille ouvrière à cause de sa faiblesse, son ami lui fait comprendre qu’il possède au contraire une force plus subtile, tout comme ces abeilles. Comme elles, Kagero continue de venir en cours et de s’adonner à sa passion malgré les moqueries et les brimades journalières ! En attendant, ce n’est pas cela qui va sauver le garçon sur le chemin du retour. Il tombe en effet à nouveau sur Kojima et sa bande et se fait encore une fois taper dessus. Une fois seul, à terre, Kagero pleure de rage : il voudrait avoir la force de résister à tout cela ! C’est alors que les cloches de l’église voisine se mettent à sonner et qu’en sort une petite fille. Celle-ci se présente comme Riko, la « queen bee », et dit avoir entendu son appel. Mais Kagero n’a pas le temps de chercher à comprendre car une nuée de chauve-souris s’attaquent soudain à eux, et le garçon prend alors la fillette dans ses bras pour l’aider à fuir. Une fois à l’abri, Riko lèche l’une des blessures de Kagero et se transforme en adulte avant de le mordre au coup... Lorsque le garçon reprend conscience, il croit avoir rêvé. Mais le lendemain au collège, alors que Kojima se montre encore une fois violent, Kagero va découvrir qu’il possède désormais des pouvoirs étonnants...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La mode des vampires étant ces derniers temps largement revenue sur le devant de la scène, rien d’étonnant donc à voir apparaître un énième manga sur ce thème. Pourtant, Vampire Queen Bee se démarque d’emblée du reste de la production en proposant quelque chose d’un peu différent : la mangaka a en effet choisi le concept de calquer l’organisation des vampires sur celle des abeilles (c'est-à-dire qu’il y a une reine, d’autres femelles qui veulent prendre sa place de dominante, des ouvrières...). Cela est intéressant et original, mais l’auteur insiste beaucoup trop dessus, et surtout de manière bien maladroite, à tel point que cela en devient finalement ridicule : les vampires s’appellent carrément eux-mêmes des « bees » ou « abeilles », le héros est à la base un otaku des insectes intarissable sur le sujet et particulièrement sur les abeilles (comme par hasard), l’auteur dessine des abeilles en arrière-plan lorsque le héros utilise ses pouvoirs histoire qu’on comprenne bien qu’il vient de passer en mode vampire, etc. On ne s’étouffe pas dans la subtilité, donc. Autre point intéressant et par contre mieux utilisé, le héros ne se sert pas de ses pouvoirs de vampire pour s’adonner à la violence mais combat d’une manière bien plus fine : principalement à l’aide de ses phéromones, en séduisant ses adversaires ! Pour l’instant, le scénario ne va pas très loin et se contente d’enchaîner les rencontres / affrontements, qui sont l’occasion pour le héros de découvrir petit à petit le monde dans lequel il vient d’être plongé lorsque la « queen bee » a fait de lui son « ouvrière ». Cette dernière s’est en effet réveillée d’un long sommeil grâce à « l’appel » du garçon et l’a choisi pour qu’il devienne son protecteur face aux autres « female bee » qui ne vont dès lors n’avoir de cesse de vouloir prendre la place de la « queen bee ». Pour le reste, la manière de raconter et tout ce qui compose le fond et les détails de l’histoire, ainsi que les caractères des différents protagonistes (même si le héros est moins nunuche qu’on ne s’y attend de prime abord), ne sont pas non plus gérés de façon très subtile (ni toujours cohérente d’ailleurs), ce qui fait qu’on destinera finalement ce manga aux ados les plus jeunes, les autres risquant fort de souffrir de ce manque d’originalité. Les graphismes sont par contre assez soignés : les planches sont véritablement fournies et travaillées (le tramage est d’ailleurs très précis et bien intégré), les protagonistes ont vraiment l’air d’adolescents, le fan-service se fait discret (à une scène inutile près), le style est clair et précis, les costumes sont variés et recherchés... Cette série a donc vraiment du potentiel mais celui-ci est pour le moment assez mal exploité. Malgré tout, la lecture reste agréable, aussi souhaite-t-on tout de même continuer l’aventure pour voir si l’histoire prend son envol dans le prochain opus.