L'histoire :
Saigô, qui rentre cette année au lycée, habite sur une petite île située dans le golfe de Setouchi. C’est un endroit reculé que personne ne connaît et il compte bien y remédier en devenant une star du football. Lui et son ami Okubo, qui est voué à rentrer dans les ordres après le lycée, comptent bien profiter de leurs 3 prochaines années d’études pour jouer à fond au football, et ils doivent pour cela s’inscrire dans le club adéquat. Seulement, ils se rendent compte que leur établissement ne possède pas de club de foot. Pas découragés pour autant, les deux étudiants prennent la résolution de le créer eux-mêmes et doivent pour cela obtenir l’aval d’un des professeurs ne s’occupant pas déjà d’un autre club. Le seul à être disponible est le professeur Iwata, mais celui-ci refuse net leur proposition. Les deux amis sont dépités et finissent même par se disputer à cause de cela. Mais tout à coup, ils sont témoins d’un vol de sac à main et, combinant leurs talents de sportifs, tirent un shoot destructeur en direction du voleur. Malheureusement, celui-ci ne l’atteint pas et provoque un accident énorme. Mais le professeur, planqué dans un coin, a vu de quoi les deux jeunes étaient capables et, lorsqu’Okubo revient le voir pour réitérer sa requête, il lui demande alors de d’abord réunir une équipe complète et il réfléchira ensuite à la possibilité de les entraîner…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Expliquons les choses simplement : Heaven Eleven, c’est du Captain Tsubasa (Olive et Tom, édité chez J’ai Lu) parodié à la sauce nekketsu (littéralement « sang bouillonnant », ce qui signifie que les personnages brûlent d’une passion dévorante, sont excessifs dans toutes leurs actions, et que tout se passe dans la démesure la plus totale), style si cher à Hideki Owada, dont on peut aussi apprécier le savoir faire en France avec la série Keishicho 24. Le profil de chacun des joueurs et les raisons qui font que le football est interdit sur leur île sont complètement déjantés et sont autant d’occasions de bien se marrer. L’auteur a d’ailleurs un style de dessin très adapté à son humour et sait parfaitement exagérer n’importe quelle mimique ou n’importe quelle action. Les graphismes, sans être très détaillés, sont tout de même suffisamment bien réalisés pour que l’on accroche à la série. L’auteur ne se foule pas vraiment avec les décors, mais ce n’est pas ce qui importe le plus dans ce genre de manga, dont le seul but est plutôt de nous faire rire. Mission réussie.
