L'histoire :
Pendant 16 ans, Norio a été un garçon banal n’ayant vraiment rien de particulier. Jusqu’au jour où il a eu un scooter : en faisant l’imbécile avec, il est rentré dans un mur et s’est retrouvé à l’hôpital. Le jeune homme a cru frôler la mort mais s’en est tiré heureusement avec simplement une jambe dans le plâtre. Si marcher avec des béquilles n’est pas une mince affaire, il va désormais avoir des problèmes plus importants : il se met à voir les gens sous forme animale, se fait tripoter par des pervers dans le train et ses camarades lui font des propositions romantiques. Un jour, un de ses camarades lui offre un porte-bonheur qu’il se sent obligé d’accepter. Norio ne regrette pas car, depuis qu’il garde cela dans sa poche, ses visions d’animaux ont disparu, tout comme les attouchements dans le métro. Alors qu’il descend les escaliers de la gare, Norio trébuche et se rattrape sur un autre lycéen. D’abord énervé, celui-ci reconnaît Norio qu’il désigne comme une « rareté » avant de l’emmener dans les toilettes. Là, le garçon lui enlève son porte-bonheur car cela lui donne l’odeur d’un autre garçon et, après cela, commence à défaire son pantalon. Norio est tétanisé de peur mais n’ose pas bouger. Il est stupéfait de voir le garçon se masturber mais l’est encore plus lorsque se dernier lui éjacule sur le visage et étale sa semence comme une crème. Norio est complètement traumatisé et ne se rend pas compte que le garçon lit ses informations personnelles dans son portefeuille. Le lendemain, Norio refuse d’aller au lycée mais cela ne va pas empêcher le garçon qui l’a agressé dans les toilettes de le retrouver...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tous les hommes descendent des animaux : si la plupart ont hérité du singe, d’autres sont issus de mammifères comme les félidés, les canidés... mais tous veulent féconder ! Voilà un concept bien original et qui intrigue ! Malheureusement, cette idée n’est pas vraiment bien exploitée, car cela nous est expliqué soit par des dialogues peu compréhensibles, soit par des pages d’explications rébarbatives. De plus - et c’est surtout cela le problème - les personnages expriment tout le temps leur côté bestial dans le seul et unique but de se reproduire : ils n’aspirent qu’à féconder Norio (oui, oui, on parle bien d’un homme qui porterait un enfant) et sont donc mis en scène comme des obsédés nymphomanes. Certes, il y a un peu d’humour mais cela n’est pas suffisant pour tenir le scénario, tout comme les amourettes bidons des personnages. Par ailleurs, on sera surpris de constater que, si le titre original (Sex pistols) a été modifié sur la couverture, on le voit néanmoins apparaître à chaque chapitre... Graphiquement, le style n’accroche pas non plus le regard et semble franchement grossier : le trait n’est pas toujours fin pour ne pas dire qu’il est malhabile, les personnages (en plus de se ressembler un peu trop pour certains) souffrent d’un terrible problème de proportions et leurs carrures ne sont absolument pas crédibles, sans parler d’un manque d’expressivité pour quelques-uns. Bref, un titre spécial dont l’originalité ne suffit pas à justifier son intérêt, du moins pour l’instant.