L'histoire :
Miiko n’est pas une lycéenne comme les autres. Sa famille tient en effet le temple shinto Ootsubaki, et tous les membres ont le pouvoir de voir les créatures surnaturelles. Tous, sauf Miiko qui, malgré sa connaissance approfondie de tous les rites et sorts pour repousser les monstres, est absolument incapable de les voir ! Lorsque son amie Shiino vient la voir pour se plaindre de son petit-ami qui est le moins fidèle des jeunes hommes, Miiko ne s’en soucie guère jusqu’à ce que la demoiselle, pour plaisanter et que sa copine la prenne au sérieux, lui avoue qu’elle pense que, pour se comporter comme cela, le jeune homme doit être possédé par un démon. Le sang de Miiko ne fait qu’un tour et cette dernière se présente donc devant le garçon en question, Kagura, qu’elle trouve d’ailleurs en train de fricoter avec une fille de plus. Troublée par le rentre-dedans que lui fait Kagura, Miiko lance alors un exorcisme des plus puissants sans vraiment faire attention à la formule qu’elle récite par réflexe. Elle a alors la surprise de voir que le jeune homme a rapetissé pour devenir minuscule ! Il s’agissait vraiment d’un démon, un incube qui se nourrit de l’amour des jeunes filles, ce dernier étant d’après lui le plus puissant des monstres ! Miiko n’en revient pas, mais elle ne va pas avoir le temps de se demander ce qu’il s’est passé puisque, dès lors, tous les autres monstres vont essayer de tuer Kagura, pour acquérir de la renommée : lorsqu’elle tient la miniature du garçon en main, la jeune fille arrive soudain à voir les autres esprits, qui vont également tenter de s’en prendre à elle. Forcés de collaborer dans une alliance contre nature, le monstre et la prêtresse vont devoir cohabiter, mais Kagura a toujours besoin de fricoter pour vivre et va donc charmer Miiko dans ses rêves, seul moment où il reprend une apparence normale. Petit à petit, la jeune fille va tomber sous son charme...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lorsqu’on voit que l’auteur de ce titre n’est autre que celui qui a réalisé les mauvais Blaue Rosen, Love Celeb et Kaikan Phrase, on se dit qu’on va encore avoir le droit à une lecture assez pénible. Heureusement, il n’en est rien. La mangaka produit en effet pour une fois une histoire amusante et qui se laisse suivre avec plaisir : Miiko, jeune prêtresse n’ayant pas hérité du don familial de voir les esprits et monstres divers, exorcise presque par hasard le plus puissant d’entre eux, un incube qui se nourrit en se « frottant » aux jeunes filles. Dès lors, le beau démon est transformé en « mini-lui » (une version chibi quoi...) et devient la cible de tous les autres, et Miiko également puisqu’elle le garde avec elle dès lors qu’elle comprend que, lorsqu’elle touche le jeune homme, elle acquiert le pouvoir de discerner les esprits et peut donc enfin les exorciser. Evidemment, entre le jeune homme séducteur et la timide prêtresse lycéenne qui est obligée de vivre avec lui, une relation ambiguë va naître... L’histoire est plus orientée sur la romance et sur l’humour que sur les phases d’action où ce duo improbable doit combattre d’autres démons. D’ailleurs, certains d’entre eux vont s’avérer également très mignons et intéressés par Miiko, évidemment... Le récit reste léger et sans réelle tension mais la lecture est agréable malgré une ou deux incohérences scénaristiques sans grande importance, et les graphismes sont suffisants pour coller à l’ambiance. Les personnages sont bien entendu au premier plan mais le reste se montre assez peu présent : il y a assez peu de décors, le tramage est là mais ne meuble pas souvent les fonds, et les protagonistes sont donc souvent seuls sur des planches assez vides. Pour autant, ces derniers sont assez soignés malgré un trait relativement simpliste. La mangaka propose quelque chose de vraiment mieux que dans ses autres titres à être parus en France, ce qui n’est pas étonnant lorsqu’on regarde les dates de réalisation : Ayashi koi emaki est le plus récent. Du côté de l’édition, le travail est correct avec une impression qui tient la route au niveau du tramage et des contrastes, et des onomatopées bien adaptées, mais on ne passe pas à côté d’une ou deux petites fautes d’orthographe. On se demande aussi pourquoi avoir gardé le titre japonais et n’avoir que sous-titré la traduction, ledit titre ne présentant pas vraiment d’intérêt en France dans sa version d’origine. Ce titre s’avère donc amusant à défaut d’être très prenant (il n’y a pas de vrai suspense quant à la romance de Miiko avec Kagura), mais la répétition des situations guette et on espère que la suite continuera d’être agréable mais qu’elle saura également s’enrichir un peu.
