L'histoire :
Dans le désert, le prince Kira a réussi à déjouer la surveillance de ses gardes du corps. Ainsi, le jeune homme pense pouvoir profiter un instant de sa liberté mais, malheureusement pour lui, la nature à l’extérieur du château est plutôt hostile puisqu’un dragon des sables surgit du sol. Le cavalier du monstre, un garçon aux yeux dorés à peine plus âgé que le dauphin, arrête sa monture à temps et propose à Kira de venir jouer avec lui. Ensemble, les deux enfants plongent sous le sable jusqu’à l’ancienne capitale. Là, l’enfant aux yeux dorés sème le prince avant de lui tendre une embuscade, et Kira ne voit pas les bras de celui-ci sortir d’un mur de sable pour l’attraper. C’est à ce moment qu’arrive Kanaï, le garde du corps du prince, qui blesse le garçon avant qu’il ne saisisse le prince et explique à Kira que son nouveau copain est en fait un démon. Après s’être présenté sous le nom de Saga, ce dernier disparaît avec le sable en promettant de revenir jouer avec le prince...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
S’il faut bien reconnaître que les anciens titres de Kaori Yuki sont de qualité inégale, celui-ci fait heureusement partie des meilleurs. Sous la forme d’un conte, on suit les aventures du gentil prince Kira qui va se lier d’amitié un court instant avec un démon, sans savoir que celui-ci lui voue en fait une haine sans nom et reviendra, non pas jouer avec lui, mais se venger de manière terrible. On retrouve les thèmes chers à l’auteur (comme le meurtre, l’adultère ou bien encore la vengeance) et cette histoire s’avère très intéressante tant dans l’univers qu’elle présente (un monde envahi par le sable) que par sa narration, rythmée et pleine de suspense. En revanche, la courte nouvelle qui occupe le dernier tiers s’avère un peu décevante car elle est un peu trop hachée et ses rebondissements sont sans saveur. Dans les deux histoires, les graphismes sont en tous cas très corrects et emprunts de dynamisme, même si le tramage laisse parfois à désirer. Les personnages sont charismatiques et leurs vêtements riches en détails, les décors sont peu nombreux mais sont fournis et il n’y a rien à redire quant à l’occupation des planches. Un bon one-shot donc, qui nous confirme une fois de plus le talent de Kaori Yuki.
