L'histoire :
Dans un convini du quartier de Ginza, une des employées est dans une telle fureur que, armée d’un couteau, elle commence à tuer ses collègues. Une des employées parvient à sortir du convini et demande de l’aide à un passant mais, hélas, cela ne sert à rien : la femme la poursuit et la tue, blessant au passage grièvement le passant. Puis, la femme est retrouvée morte chez elle, pendue dans la salle de bain. Sous la direction de l’inspecteur Okabe, la police enquête sur le lieu du crime mais cela ne va pas durer longtemps : l’affaire leur est retirée pour être confiée au labo n°9. Un peu plus tard, l’inspecteur Okabe rencontre le commissaire Maki, dont la jeunesse et la nonchalance sont passablement énervantes. En fait, l’équipe de Maki a été décimée lors de la précédente affaire du labo n°9 et Okabe a été choisi par le directeur pour faire partie de la nouvelle équipe chargée du meurtre du convini. De plus, le directeur demande en privé à Okabe de surveiller Maki pour voir si celui-ci est encore capable de diriger une équipe ou non...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une nouvelle enquête arrive au labo n°9, celle d’une quadragénaire ayant tué tous ses collègues dans un convini ainsi qu’un passant avant de se suicider. Si l’enquête en elle-même est très intéressante et nous dévoile le portrait d’une femme meurtrie que la vie n’a pas épargnée, ce n’est en revanche pas cela qui fait le principal intérêt de ce volume mais un personnage : l’inspecteur Okabe. En effet, on le découvre enquêteur pour le compte de la police et on suit son intégration dans la cellule du labo n°9 : d’abord farouchement opposé à la lecture dans les cerveaux qu’il considère comme du simple voyeurisme, l’homme va peu à peu comprendre l’intérêt de cette technique et considérer Maki autrement que comme un jeune prétentieux et égocentrique. Quant à ce dernier, on lui découvre un côté fragile suite à la tragédie vécue par son équipe, et cela rend son personnage plus attachant et complexe. Le scénario est donc un récit à la fois sombre mais palpitant et, en dehors de la faute de traduction qui nous place inopinément un « trois ans plus tôt » alors que l’histoire suit son cours normal, on aurait bien du mal à lui trouver des points négatifs. A recommander donc.