L'histoire :
En ouvrant sa boîte aux lettres, Tsuchiya découvre un mot inquiétant dans lequel est inscrite la question « Qu’as-tu vu il y a cinq ans ? ». A peine a-t-il lu le mot qu’il aperçoit une ombre qui dépasse d’un buisson et il se met à fuir jusqu’à ce qu’il arrive dans un parc. Là, il reçoit un message sur son portable qui lui dit que le dieu de la mort va revenir le chercher. Terrorisé, Tsuchiya se met à pleurer et à crier qu’il ne veut pas se souvenir. Rapidement, il sent une présence derrière lui mais il est trop tard : il n’a même pas le temps de se retourner que déjà son agresseur le frappe à mort. Le corps du jeune homme est retrouvé le bras et la jambe gauches complètement brisés, la tête coupée et la peau complètement enlevée. Du fait de son côté particulièrement sordide, l’affaire est attribuée au labo n°9 qui récupère le cerveau du garçon pour analyser les derniers souvenirs de celui-ci. Maki et son équipe ne tardent pas à découvrir que Tsuchiya avait reçu des menaces avant de mourir mais restent perplexes devant la dernière image enregistrée dans la tête de la victime : il s’agit de Tchapi, la mascotte d’un parc animalier…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Déjà conquis par les deux précédents tomes, on était ravi de voir paraître ce troisième opus qui ne déçoit aucunement nos attentes. Cette-fois, l’équipe de Maki va enquêter sur un serial-killer déguisé en mascotte de parc à thème (ce qui rend son identification impossible) qui a décidé de s’en prendre à un groupe de jeunes gens qui ont été témoins d’un de ses crimes cinq ans auparavant. Maîtrisant à la perfection l’art du suspense, l’auteur nous sert une intrigue bien ficelée, imprévisible et vraiment prenante dont la lecture nous tient en haleine jusqu’à la dernière page. De plus, quelques rares et courts gags parsèment ce volume et parviennent à nous soutirer des sourires sans pour autant nous faire décrocher de l’histoire. L’ensemble est mis en images par un trait fin et peut-être un peu trop aéré (mais tout de même fort plaisant) et les graphismes sont très bien soignés, surtout lorsqu’il s’agit de représenter les détails d’une scène de crime et/ou d’un corps. Encore une fois, Reiko Shimizu nous régale avec cette série et on en redemande.