L'histoire :
Mlle Aoshika et un collègue professeur vont boire un verre ensemble après le lycée. La jeune femme descend beaucoup de verre et l’alcool lui monte à la tête. Il faut dire qu’un nouvel élève à problèmes va être transféré dans sa classe et, avec la bande de voyous qu’il y a déjà, il est évident que cela va attiser les bagarres. A la fin de la soirée, Mlle Aoshika rentre seule, à pied car elle n’a plus d’argent pour se payer un taxi. Ivre, elle titube sur le trottoir et bouscule un jeune homme au charme sauvage. Visiblement, celui-ci est un lycéen et elle ne peut s’empêcher de lui faire la morale : un garçon de son âge ne doit pas traîner dans les rues à cette heure-ci. Le jeune homme l’ignore et continue son chemin mais la professeur n’a pas dit son dernier mot et se met donc à le suivre. Rapidement, trois voyous se dressent sur le chemin du lycéen qu’ils appellent Wolf. Deux d’entre eux ont une batte de base-ball à la main et le troisième a une corne de supporter qu’il utilise pour rameuter toute sa bande en un instant. Wolf et Mlle Aoshika se retrouvent ainsi encerclés par une meute de racailles qui n’a qu’une envie : en découdre une bonne fois pour toutes avec Wolf...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Remake d’un manga paru dans les années 1970, scénarisé par Kazumasa Hirai et dessiné à l’époque par Hisashi Sakaguchi (mangaka connu en France pour Ikkyu et Fleur de pierre), Wolf guy est l’un des titres inaugurant la nouvelle collection « Young » de Tonkam réservée aux séries de type shônen se destinant aux lecteurs les plus âgés de cette catégorie, notamment à cause de leur violence. Pour cette nouvelle version, c’est Yoshiaki Tabata qui officie au scénario, encore une fois épaulé côté dessin par son acolyte Yuki Yogo, tous deux ayant notamment réalisé ensemble la série Akumetsu. Aidé par Ayumi Izumitani, le mangaka produit ici des planches à l’ambiance sombre, notamment due à une forte utilisation de l’encrage, et cela colle parfaitement au ton du récit. Les personnages, tous charismatiques, possèdent un aspect relativement réaliste (à part la poitrine de Mlle Aoshika qui est tout à fait exagérée) et Wolf dégage un côté animal très bien rendu. Quant au reste, l’ensemble est la fois dynamique et fourni, nous offrant ainsi des graphismes de très bonne qualité. Côté scénario, ce premier volume se contente surtout de planter le décor : Wolf est un loup-garou qui passe une bonne partie de son temps à affronter des racailles et son arrivée dans une classe à problèmes ne va rien changer à ses habitudes. Pour l’instant, l’intrigue ne vole pas très haut mais elle possède du rythme et une ambiance immersive, les combats qui nous sont montrés étant suffisamment remarquables pour nous captiver. Affaire à suivre donc.
