L'histoire :
L'homme le plus fortuné du monde, Harry Fross, est décédé aux suites d'une maladie. La confusion dans son entourage est totale, l'homme qui détenait à lui seul 3% des richesses mondiales n'a pas d'héritier... Mis à part un neveu aux dents longues... Quelle ne fut pas la surprise de ce dernier lorsqu'il découvrit l'existence d'un certain Brad Fross, fils caché du magnat de la finance. D'autant plus que Brad ne semble absolument pas prédisposé pour la charge qui lui incombe. En effet, le jeune homme mène une vie paisible en tant qu'assistant dans un centre de soins pour animaux. Brad ne refuse pourtant pas le poste et commence sa carrière à la tête de l'empire Fross en faisant preuve d'une très grande générosité. Il offre un centre de soins immense à son ancienne patronne, avec qui la relation tient plus du flirt qu'autre chose, et initie une fondation d'aide avec pour budget la bagatelle de 6 milliards de dollars. Bien évidemment, cette générosité n'est pas de bon aloi aux yeux de tous. Brad devra encore faire ses preuves, aussi bien face aux proches de son père que face aux nombreux adversaires qui convoitent son empire financier.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le monde de la finance est souvent un excellent vivier à intrigues et autres machinations passionnantes. Malheureusement Golden Man rate le coche. Partant pourtant d'une idée originale et amusante – à savoir le devenir d'un empire financier laissé entre les mains de quelqu'un de très généreux – ce manhua ne convainc pas. Les personnages sont plats, sans réel caractère, Brad étant d'une mollesse qui nous laisse avec de sérieux doutes quant au devenir de la série. On se demande si on n'est pas devant un mauvais feuilleton mis en BD. Avec ici une exagération disproportionnée qui n'apporte rien au récit. D'accord, Brad est très riche, mais pourquoi lui coller un garde du corps qui arrête les balles à main nue et qui défonce le bâtiment de son boss à coups d'hélicoptère militaire pour faire sa présentation ? Côté dessin, ce n'est pas mieux : Tramages abusifs, décors déserts, personnages au faciès répétitif... Pourtant l'auteur ne semble pas manquer de talent, mais ici il paraît sous-exploité. Reste que cette série pourrait apporter une critique intéressante du monde financier et de sa course perpétuelle à l'enrichissement à tout prix. Encore faut-il y croire...
